Après être parvenue à implanter une puce directement dans le cerveau d’une personne tétraplégique, la société Neuralink, détenue par Elon Musk, désire désormais associer cette puce à une prothèse de bras robotisée. Un nouvel espoir pour les personnes amputées.
2024 a clairement marqué un tournant pour l’entreprise Neuralink d’Elon Musk : en début d’année, cette start-up spécialisée dans les implants neuraux a officialisé la première pose de sa puce au sein d’un cerveau humain. Nolan Arbaugh, un Américain de 29 ans devenu tétraplégique suite à un accident de natation, a fait sensation en jouant à Mario Kart sur Nintendo Switch uniquement à l’aide de son esprit. Et c’est loin d’être la seule chose qu’il peut faire grâce à cette innovation qui lui a changé la vie.
Malgré quelques rebondissements liés au côté expérimental de la démarche – des fils liés à l’implant se sont rétractés, affaiblissant l’efficacité des électrodes – Neuralink considère qu’il s’agit d’un succès. En août dernier, une deuxième personne a reçu un implant avec des corrections apportées pour éviter que le problème ne se reproduise. De nouvelles greffes sont prévues dans les prochains mois.
Neuralink voit désormais plus loin pour 2025
Forte de ces premiers succès sur l’homme, Neuralink désire désormais aller plus loin dans ses expériences. Le 25 novembre dernier, l’entreprise a annoncé avoir reçu l’autorisation de la Food and Drug Administration américaine pour lancer une nouvelle étude de faisabilité concernant l’association de son implant et d’un bras robotisé expérimental. Cela signifie que des tests vont avoir lieu afin de déterminer si un implant cérébral serait en mesure de contrôler une prothèse de bras robotisé, afin d’offrir plus d’autonomie aux personnes concernées.
We’re excited to announce the approval and launch of a new feasibility trial to extend BCI control using the N1 Implant to an investigational assistive robotic arm.
— Neuralink (@neuralink) November 25, 2024
This is an important first step towards restoring not only digital freedom, but also physical freedom. More info…
« Il s’agit d’une première étape importante vers la restauration non seulement de la liberté numérique, mais aussi de la liberté physique », a déclaré un porte-parole de Neuralink. Car, dans l’immédiat, l’implant permet à son porteur de contrôler un ordinateur par la pensée, mais ne lui donne pas accès à des capacités physiques particulières.
Une commercialisation qui n’est pas pour demain
Si les essais de Neuralink avancent bien et devraient s’étendre au Canada dès les prochains mois, il faudra encore de très longues années pour que le potentiel des technologies de l’entreprise arrive dans le cerveau du grand public. On ne peut cependant pas nier que les progrès sont prometteurs et que ces technologies pourraient bien, à terme, améliorer grandement le quotidien de personnes en situation de handicap.
La possibilité de contrôler un bras robotique par l’esprit via un implant neural pourrait aussi bien aider les personnes paralysées que celles qui ont été amputées de leurs membres supérieurs. Neuralink cherche encore et toujours des personnes qui accepteraient de jouer les cobayes pour, potentiellement, devenir les premiers vrais cyborgs de l’histoire de l’humanité.