Bob Iger dévoile par erreur la stratégie agressive de Disney+ pour attirer les abonnés vers la formule... avec publicités. Oui oui.
Bob Iger : un faux pas qui en dit long sur la stratégie de Disney+
Lors de la dernière conférence financière de Disney, Bob Iger, le PDG de la firme aux grandes oreilles, a commis une petite erreur qui en dit long sur la stratégie de Disney+. En effet, il a involontairement dévoilé un chiffre clé, habituellement gardé secret : le pourcentage d'abonnés ayant opté pour la formule avec publicités : 30% aux États-Unis et 37% ailleurs dans le monde. Dit comme ça, cette révélation semble anodine, mais on vous jure que c'est plus intéressant que ça.
En parallèle de cette révélation, Iger a confirmé que Disney+ avait augmenté ses tarifs pour l'abonnement sans publicité dans un but précis : faire augmenter ces deux chiffres. La hausse du prix de l'abonnement standard, maintenant fixé à 9,99€, couplée à l'existence d'une formule moins chère (5,99€) avec publicités, a donc officiellement pour objectif d'inciter les abonnés à migrer vers cette dernière, jugée plus rentable par la firme aux grandes oreilles.
La sombre stratégie du PDG de Disney
Cette stratégie de Disney+ s'inscrit dans un contexte concurrentiel très fort. Netflix, par exemple, a mis en place une offre similaire avec publicités, mais de manière plus progressive. Amazon Prime Video, quant à lui, a intégré la publicité dans sa plateforme de streaming gratuite, tout en proposant une option sans pub contre un petit supplément. Aujourd'hui, c'est soit vous vous ruinez soit le streaming ressemble à de la télé classique, bourrée de pubs. On vous en a déjà parlé sur JVTECH, cette stratégie digne d'un méchant de Disney s'appelle l'enshittification.
Le terme "enshittification", qu'on pourrait traduire par "merdification" en français a été popularisé en 2023 par l’auteur Cory Dotorow pour décrire la dégradation de la qualité de service des plateformes. L'idée de l’enshitification, c’est de vous rendre accro avec un service de qualité, puis de le pourrir, notamment avec de la pub. Là il restera 2 choix aux consommateurs déjà engagés avec la plateforme, soit accépter de manger des pubs, soit payer un abonnement plus onéreux. C'est fourbe, mais tout le monde fait ça.