Le marché du jeu vidéo mobile voit débarquer chaque jours de nouvelles productions qui essaient de percer chez les joueurs potentiels. Enigma of Sepia, pour essayer de briller, s'appuie sur des héros populaires de mangas populaires... mais au féminin. Ce sont les ayants-droits qui risquent d'être mécontents.
Naruto, Dragon Ball, Demon Slayer... Ils y passent tous
Au fur et à mesure des années, de plus en plus de jeux vidéo sont développés et publiés sur nos plateformes de jeux. Il devient de plus en plus compliqué de se faire une place et il peut être parfois fatal de ne pas débarquer avec un concept novateur ou une licence déjà installée. En témoigne l’échec récent de Concord, le hero-shooter de Sony, dont les serveurs ont fermé à peine quatorze jours après leur mise en ligne. En cause, un genre déjà saturé et un modèle économique qui n’a pas séduit les joueurs.
Des caractéristiques que l’on retrouvent à foison dans le marché du jeu mobile, encore plus prolifique que celui des consoles. Pour attirer l’attention des joueurs potentiels, il faut réussir à tirer son épingle du jeu quitte à défier la loi. C’est le cas d’Enigma of Sepia, un jeu disponible sur iOS et Android (mais pas en France). C’est un jeu de rôle / city-builder aux mécaniques de gacha qui propose des personnages jouables célèbres issus du monde du manga. À la différence près qu’ils ont tous été changé en personnages féminin. Naruto, Dragon Ball, Demon Slayer, Death Note ou encore My Hero Academia, aucune œuvre n’échappe à Enigma of Sepia.
Une question de temps concernant la propriété intellectuelle
Les développeurs derrière Enigma of Sepia espèrent donc attirer du public grâce à la notoriété des personnages originaux. Mais c’est, probablement, surtout en attisant l’envie des fans de jouer des versions féminines de leurs héros préférés sur quoi ils tablent.
Un pari très risqué puisque si les ayants-droits s’en mêlent, cela peut leur coûter très cher. De fait, les inspirations sont très marquées et il est clair que le studio essaie d’en tirer parti pour générer du profit. Comme pour une majorité de gacha, il y a une monnaie échangeable uniquement contre de l’argent réel qui permet de récupérer ces personnages. Si le studio peut se défendre en évoquant le côté parodique de leur production, étant le seul cas d’utilisation qui ne permet pas à l’ayant-droit de l’interdire.
Néanmoins, on retrouve des imitations en bonne et due forme au sein d’Enigma of Sepia : Susanoo, invocation des Uchiwa dans Naruto, est reprise telle quelle dans le jeu à travers la version féminine de Sasuke. Toute la question est donc de savoir combien de temps va réussir à tenir le jeu avant que les ayants-droits impliqués, plutôt nombreux, pointent le bout de leur nez.