Des abeilles rares ont stoppé net le projet ambitieux de Mark Zuckerberg : alimenter un data center d'IA par énergie nucléaire. Ce revers inattendu met en lumière les défis environnementaux et réglementaires auxquels est confronté le PDG de Meta dans la course à l'intelligence artificielle.
Des abeilles qui stop les ambitions de Meta
Mark Zuckerberg, le PDG de Meta, nourrissait un projet ambitieux, presque futuriste : alimenter un data center dédié à l'intelligence artificielle grâce à l'énergie nucléaire. Une initiative qui aurait positionné Meta à l'avant-garde de la course à l'IA, mais qui vient de s'effondrer, contre toute attente, à cause… de la présence d'une espèce rare d'abeilles.
L'information, révélée par des sources proches du dossier, a été confirmée par Zuckerberg lui-même lors d'une réunion interne la semaine dernière. Le projet initial prévoyait un partenariat avec un exploitant de centrale nucléaire existant afin d'alimenter en énergie propre ce nouveau data center, essentiel pour soutenir les ambitions de Meta en matière d'intelligence artificielle. L'emplacement envisagé se situait à proximité immédiate de la centrale, minimisant ainsi les pertes énergétiques liées au transport de l'électricité.
Cependant, la découverte d'une espèce rare d'abeilles sur le site a mis un frein brutal à ce projet. La présence de ces pollinisateurs protégés aurait complexifié, voire rendu impossible, l'obtention des permis nécessaires à la construction du data center. Cet incident illustre la complexité croissante des projets d’infrastructure, notamment dans le secteur technologique, où les considérations environnementales jouent un rôle de plus en plus important.
La où Meta échoue, ses concurrents réussissent
Ce revers est d'autant plus cuisant pour Zuckerberg que ses concurrents, Amazon, Google et Microsoft, ont tous récemment conclu des accords avec des opérateurs de centrales nucléaires. Face à la demande énergétique exponentielle des data centers, alimentés par la course à l'entraînement et au maintien des modèles d'IA, le nucléaire apparait comme une solution attractive. À titre d'exemple, une seule requête liée à l'IA consomme jusqu'à dix fois plus d'énergie qu'une recherche Google standard.
L'attrait du nucléaire réside dans sa capacité à fournir une énergie stable et continue, 24 heures sur 24, un atout crucial dans la compétition acharnée que se livrent les géants de la tech. Cependant, cette source d'énergie présente également des inconvénients majeurs : des coûts initiaux élevés, des délais de construction importants et une dépendance historique à la Russie pour l'approvisionnement en combustible nucléaire, du moins pour les pays occidentaux. Sans oublier les risques liés à la gestion des déchets radioactifs, qui nécessitent un stockage sécurisé sur le très long terme pour éviter toute contamination de l'environnement et des populations.
Ce n’est pas fini pour Meta
Malgré cet échec, Meta continue d'explorer différentes options pour s’approvisionner en énergie décarbonée, y compris le nucléaire. L’entreprise, qui a atteint la neutralité carbone pour ses opérations dès 2020, maintient son engagement en faveur du développement durable.
L'ambition de Zuckerberg était grande : devenir le premier acteur de la Big Tech à exploiter l'énergie nucléaire pour l'IA et disposer de la plus grande centrale nucléaire dédiée à l'alimentation de data centers. Une ambition contrariée, du moins pour l’instant, par la présence de ces petites abeilles. Cet épisode témoigne de la pression croissante sur Zuckerberg pour démontrer la viabilité de son pari massif sur l’IA, alors que les dépenses en capital de Meta continuent d’augmenter pour financer les serveurs et les data centers nécessaires au développement de cette technologie de pointe.
L’incident met également en lumière les défis spécifiques auxquels sont confrontés les États-Unis en matière d’énergie nucléaire. Zuckerberg aurait exprimé sa frustration face au manque d’options nucléaires disponibles aux États-Unis, contrairement à la Chine qui investit massivement dans cette filière. Alors que la Chine construit des réacteurs nucléaires à un rythme accéléré, seuls quelques réacteurs ont été mis en service aux États-Unis au cours des deux dernières décennies.
L’avenir du projet de data center nucléaire de Meta reste incertain. L’entreprise devra trouver des solutions pour concilier ses ambitions technologiques avec les impératifs environnementaux et réglementaires. L'histoire de ces abeilles qui ont fait capoter un projet d’une telle envergure rappelle que même les géants de la technologie doivent composer avec les réalités du monde naturel et les exigences de la protection de la biodiversité. Elle souligne également l'importance cruciale de la transition énergétique et la nécessité de diversifier les sources d'énergie propre pour un avenir durable.