Alors que le géant de la SVOD vient de fermer son plus gros studio de jeux vidéo, il mise sur l’IA générative pour créer des expériences “suprenantes” qui “inspireront les joueurs”. Vraiment ?
Human VS CPU
Il y a quelques semaines, nous vous expliquions qu’Electronic Arts allait se servir plus intensivement de l’IA générative pour faire vos jeux vidéo. “L'IA, sous ses différentes formes, a toujours été au cœur de notre voyage créatif” assurait Andrew Wilson, le PDG d'EA. Historiquement, nous avons toujours joué contre des IA dans nos jeux vidéo, pourquoi ne pas nous servir d’elles pour faire des choses à notre place, peut-on penser ? “Cette technologie remarquable n'est pas simplement un mot à la mode pour nous, elle est au cœur même de notre activité” promettait le boss d’Electronic Arts avant de préciser que son groupe se reposait sur une centaine de projets IA pour améliorer “l'efficacité, l'expansion et la transformation”.
C’est justement un ancien d’EA (mais aussi de Facebook) qui fait parler de lui aujourd’hui. Chez Netflix depuis 2021, Mike Verdu a profité d’un message LinkedIn pour annoncer ses plans qui visent à développer le segment Gaming de l’entreprise qui l’emploie. Si nous devions résumer en deux mots le post de blog, ces derniers seraient : IA générative. Surprenant, non ?
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S’adapter et changer
D’emblée, Mike Verdu fait l’éloge de l’IA. “Cette technologie de transformation accélérera la vitesse de développement et débloquera des expériences de jeu vraiment inédites qui surprendront, raviront et inspireront les joueurs”, promet-il, avant d’ajouter : “l'IA permettra aux grandes équipes de jeu d'aller beaucoup plus vite, et mettra également un ensemble presque inimaginable de nouvelles capacités entre les mains des développeurs des petites équipes de jeu”. D’après lui, nous sommes revenus dans les années 1990, “où le potentiel semblait illimité et où le rythme de l'innovation était rapide”, lit-on. Vous commencez à connaître la chanson.
Dans les commentaires, quelques utilisateurs sont particulièrement dubitatifs. “Ne venez-vous pas de licencier un certain nombre d'employés de votre division jeux ? J'ai du mal à voir comment un produit 'genAI' pourrait être pensé pour les créateurs”. Une réponse que Mike Verdu semble avoir anticipée en terminant son message par : “Oui, nous devrons nous adapter et changer”. Traduction : les créateurs vont devoir s’adapter tant bien que mal à ce que des dirigeants – parfois déconnectés de certaines réalités – décideront. À l’Ouest, rien de nouveau !