Utiliser des tours d’ordinateurs de bureau pour transporter de la drogue : voici la dernière tendance qui a été repérée par les autorités australiennes. Malheureusement pour les trafiquants, désormais, cette démarche est connue de tous.
On ne plaisante pas avec la douane australienne, et ce nouveau fait divers en est la preuve. Récemment, l’Australian Border Force (ABF) et la police fédérale australienne (AFP) ont mis la main sur une bien étrange cargaison d’ordinateurs de bureau. À l’intérieur, pas de GeForce ou de processeur Intel, mais des briques de drogue de synthèse. Précisément, ce sont des tours de Dell Optiplex, probablement récupérées dans de vieux stocks d’ordinateurs de bureau, qui ont été utilisées pour tenter de faire entrer 100 kg de méthamphétamine en Australie.
Une « substance blanche » qui n’est pas de la pâte thermique
La cargaison, arrivée de Malaisie par avion, a tout d’abord subi un contrôle de routine de la part de l’ABF. En ouvrant l’un des nombreux colis, les agents ont constaté la présence d’une « substance blanche » qui ne semblait avoir aucun rapport avec un quelconque composant informatique. Ils ont donc testé la substance, qui s’est révélée être de la méthamphétamine. En ouvrant tous les colis et les PC qu’ils contenaient, ils ont découvert 100 kg de drogue.
Restait encore à mettre la main sur le trafiquant. Pour ce faire, les agents ont enlevé la drogue, refermé les paquets et expédié la marchandise où elle était attendue. Avec l’aide de la police fédérale australienne, ils ont procédé à l’arrestation de son destinataire, un ressortissant malaisien de 45 ans. Il a immédiatement été arrêté et accusé de « tentative de possession d’une quantité commerciale de drogues placées sous contrôle frontalier ».
L’Australie ne plaisante pas avec la drogue
« Cette quantité de méthamphétamine aurait pu être vendue pour environ un million de transactions de rue. Cela aurait causé des dommages généralisés, avec un impact négatif ressenti dans la violence domestique, dans nos hôpitaux et le péage routier », a déclaré le commissaire de l’AFP, Stuart Millen. « Les criminels ne se soucient pas des dommages qu’ils causent, ils sont motivés par les profits qu’ils peuvent réaliser ». En Australie, un pays éloigné de tout, la mer et les airs sont les deux seuls moyens qu'ont les trafiquants pour acheminer des produits illicites. Alors, les autorités locales redoublent de vigilance.
Et pour dissuader les habitants du pays de devenir complices de ces trafics, l’Australie a mis en place des punitions impressionnantes. L’infraction en question est passible d’une peine maximale d’emprisonnement à vie. Mais comme l’explique l’AFP, les gains potentiels sont tellement importants que de nombreuses personnes sont prêtes à prendre des risques inconsidérés pour toucher leur part. Elles savent désormais qu’utiliser des tours d’ordinateurs n’est pas une bonne idée.