Le milieu de la production hollywoodienne est impitoyable et certaines œuvres peuvent échouer lamentablement à leur sortie. Mais il se peut parfois que les studios eux-mêmes n’aient pas confiance en leur propre film et sabotent leur sortie…
Spider-Man sans Spider-Man
Avec Venom : The Last Dance, Sony s’apprête à conclure le joyau de son univers super-héroïque parallèle au MCU. Très attendu par les fans, le film avec Tom Hardy dans le rôle d'Eddie Brock/Venom devrait apporter une conclusion à cette trilogie décriée par la critique mais très appréciée du public. Ce ne sera pas la fin des oeuvres Spider-Man par Sony cependant, puisque le studio américain s’apprête à sortir Kraven le Chasseur en décembre tandis que la série Spider-Noir est en pleine production. De plus, tout un tas d’autres projets sont à l’étude voire à des étapes de pré-production plus ou moins avancées. On peut citer par exemple la série Silk abandonnée par Amazon il y a quelques mois de cela, laissant à Sony la tâche de lui trouver un nouveau distributeur et le temps de revoir sa copie.
De l’autre côté du champ cinématographique, le dernier film de Clint Eastwood, Juré n°2, est tout récemment sorti en salles. Suivant un juré découvrant qu’il est peut-être le coupable du crime dont est imputé l’accusé, le long métrage a été particulièrement médiatisé en tant que dernier film d’Eastwood. En effet, l’acteur-réalisateur américain a désormais 94 ans, un âge qui n’est plus forcément propice à supporter les difficultés d’un tournage, d’autant plus que l’état de santé du cinéaste a un temps été source d’inquiétudes. Malgré tout le film a été plutôt bien reçu, par la critique et le public mais s’avère bien plus compliqué à cerner sur le plan financier.
Moins d’une poignée de dollars
En effet, la publication Variety rapporte que Juré n°2 aurait récolté 5 millions de dollars à l’international, avec la particularité que Warner Bros ait choisi de ne pas divulguer son box-office local (c’est-à-dire sur le territoire américain). Une décision qui semble faire suite à son choix d’une sortie limitée aux États-Unis, le film étant disponible dans moins de 50 salles à travers le pays, et très probablement motivée par l’échec du précédent film d'Eastwood qui est péniblement arrivé à récolter la moitié de son budget au cours de son exploitation en salles.
De son côté, Venom : The Last Dance continue son ascension, ayant dépassé les 300 millions de dollars au bout de sa seconde semaine d’exploitation. Une trajectoire qui devrait largement lui permettre de rentrer dans ses frais étant donné son budget de 120 millions (excluant toujours le budget marketing). Certains voient dans la différence entre les deux films une mise en lumière des nouvelles attentes des studios pour lesquels les blockbusters populaires sont vus comme de bien meilleurs paris que les drames classiques, même avec un petit budget de 35 million et porté par un réalisateur célébré et un acteur-star en la présence de Nicholas Hoult (Mad Max Fury Road, Superman). On espère simplement que Clint Eastwood puisse au moins faire sa révérence sur un film profitable.