C’est une découverte très importante qu’ont réalisée des scientifiques américains : ils sont parvenus à prolonger de 33% l’espérance de vie de souris adultes, grâce à une solution finalement assez simple à appliquer. Serait-ce la solution pour vivre plus longtemps ?
Nombreux sont les chercheurs qui essaient de répondre à la sempiternelle question : comment parvenir à vivre plus longtemps ? Beaucoup considèrent que l’hygiène de vie et l’alimentation sont au cœur du sujet, et une équipe de chercheurs de l’université du Wisconsin semble effectivement le confirmer.
Dans un article publié sur le site Cell Metabolism, les scientifiques expliquent être parvenus à prolonger l’existence de souris adultes. Mais comment ?
Un acide aminé en lien avec le processus de vieillissement
« Différents composants de votre alimentation ont une valeur et un impact au-delà de leur fonction de calorie, et nous nous sommes penchés sur un composant dont de nombreuses personnes pourraient manger trop », explique le professeur Dudley Lamming. Ce composant, c’est l’isoleucine, un acide aminé que l’on trouve dans de nombreux aliments tels que les œufs, le lait, les viandes blanches ou encore les fruits de mer.
Les chercheurs américains ont constaté qu’en réduisant l’apport de l’isoleucine dans l’alimentation des souris de laboratoire, il était possible non seulement de ralentir les effets du vieillissement, mais aussi de prolonger leur espérance de vie. Pour arriver à cette conclusion, ils ont divisé les rongeurs en trois groupes : l’un avec un régime équilibré, un autre avec un régime pauvre en 20 acides aminés, et enfin un troisième dont le régime était privé de 67 % de son isoleucine.
Le troisième groupe a obtenu les meilleurs résultats, avec une prolongation de 33% de la durée de vie des souris mâles, et de 7% pour les femelles. En prime, la santé globale des rongeurs du troisième groupe était meilleure avec, notamment, un risque de cancer limité.
Faut-il tenir compte de cette découverte ?
La conclusion de cette étude vous donne peut-être envie d’absorber moins d’aliments qui comprennent de l’isoleucine. Cependant, pour l’heure, ce n’est pas recommandé. Pour l’heure, l’étude n’a été menée que sur les souris et pour ce qui est de l’homme, les effets de la réduction des apports de cet acide aminé, qui reste essentiel pour le corps, sont mal connus.
Selon le professeur Lamming, l’idée ne serait pas de traquer l’isoleucine pour en absorber moins, mais tout simplement… de mieux se nourrir. « Il se pourrait qu'en choisissant des aliments plus sains et en mangeant plus équilibré en général, nous pourrions réduire suffisamment l'isoleucine pour faire une différence », estime-t-il, ajoutant : « nous ne pouvons pas simplement mettre tout le monde à un régime pauvre en isoleucine ». Il est fort probable que des études complémentaires seront menées dans les années à venir pour en savoir plus sur les effets qu’une telle pratique peut concrètement avoir sur le corps humain.