Un portrait réussi

"Julie (en 12 chapitres)" raconte l'histoire d'une jeune femme en apparence heureuse. En couple avec un dessinateur de bande-dessinée à succès, elle cherche, au sortir de ses études, à trouver sa voie professionnelle. En réalité l'héroïne doute que sa relation amoureuse lui convienne. Alors que son compagnon lui met la pression pour un enfant qu’elle ne désire pas, Julie ressent qu'elle n'a pas de temps à perdre et qu'elle doit profiter de sa vie. D'autant plus qu'elle s'interroge de plus en plus sur la viabilité de son couple suite à un coup de foudre qu'elle a eu pour un inconnu nommé Eivind (joué par Herbert Nordrum) ? Au niveau professionnel, la jeune femme semble tout autant perdue, quel métier est fait pour elle : Chirurgien? Psychologue? Photographe ?

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Le film est sorti en 2021 et est dispo depuis ce 12 octobre dans le catalogue de Netflix. Voilà pour vous l’occasion de découvrir cette oeuvre notée 7,3 sur SensCritique qui a reçu le prix de la meilleure interprétation au festival de Cannes de 2021 pour le jeu de Renate Reinsve qui interprète Julie. Ce rôle a d’ailleurs été écrit spécialement pour l’actrice. Ce projet se rapproche de celui de 2011 "Oslo 31 août", où joue également la comédienne''. En effet les deux films évoquent la réalisation d’un homme qui se rend compte qu’il est arrivé à la moitié de sa vie.

La complexité de l’existence

Comme dans "Nouvelle Donne", un autre film du réalisateur Joachim Trier, Julie en 12 chapitres est construit en 12 séquences relatant des épisodes importants de la vie du personnage principal, d’un prologue et d’un épilogue. Tout ceci se déroulant sur plusieurs années. La volonté, derrière cette structure narrative est, selon Trier ,de renforcer le côté “mélodramatique et très émotionnel” de l’histoire .

C’est avec l’aide de son co-auteur, Anders Eskil, que le réalisateur a réussi à élaborer une intrigue basée sur les thèmes complexes de l’amour et du temps. Dans une interview au festival de Cannes, Joachim Trier explique que le titre anglais “The Worst Person in the World” (La Pire Personne au Monde en français) renvoie à l’auto-perception de Julie sur sa propre personne, cette héroïne qui a l’impression d’être “spectatrice de sa vie”. Le long-métrage est rythmé et oscille entre comédie romantique et drame. L’intention de ce projet est de raconter une histoire “au grand coeur” et “généreuse” en suscitant l’empathie des spectateurs face à des personnages qui parfois font de mauvais choix. Peut-être trouverez vous des points communs avec Julie, en tout cas c’est ce qu’a ressenti l’homme à l'initiative du film.