La GeForce 256 face à la RTX 4090 : deux époques, deux mondes

En 2024, nous célébrons les 25 ans de la GeForce 256. Mais à quoi ressemble réellement cette pionnière si on la compare avec la dernière née de NVIDIA, la RTX 4090 ? Si la GeForce 256 a ouvert la voie aux cartes graphiques modernes, la RTX 4090 incarne l'apogée de décennies d'innovation. Équipée de 24 Go de mémoire GDDR6X et propulsée par l'architecture Ada Lovelace, la RTX 4090 est un mastodonte capable de performances inimaginables à l'époque de la GeForce 256.

Dans les faits, la GeForce 256, bien qu'innovante pour son époque, serait aujourd'hui incapable de faire fonctionner les jeux modernes. Par exemple, un jeu comme Cyberpunk 2077 ou Baldur's Gate 3, qui repose sur des graphismes assez fous et un ray tracing avancé, serait tout simplement injouable avec une GeForce 256. La RTX 4090, en revanche, permet de jouer à ces titres en résolution 4K avec des détails au maximum, tout en maintenant des taux de rafraîchissement élevés.

Détails d'un modèle 3D d'une sphère (Source : Acko.net)

Une carte graphique découpe l'environnement 3D en petits triangles, plus ou moins grands en fonction des détails allouées par le moteur du jeu et de l'ordinateur. En termes de puissance brute, la GeForce 256 délivrait environ 15 millions de triangles par seconde, une prouesse à l’époque. En comparaison, la RTX 4090 peut traiter des milliards de triangles chaque seconde grâce à ses CUDA Cores.

Jeux d'hier et d'aujourd'hui : une comparaison sur le terrain

Prenons deux jeux iconiques, chacun représentant une époque différente : Unreal Tournament pour 1999 et Counter-Strike: Global Offensive (CS), qui continue d’être joué aujourd'hui.

Sur Unreal Tournament, la GeForce 256 permettait de faire tourner le jeu à des résolutions telles que 1024x768 pixels, ce qui était exceptionnel pour l'époque.

Les effets visuels comme les reflets et les textures étaient perçus comme réalistes, mais restent rudimentaires selon les standards actuels. En revanche, si vous lancez Unreal Tournament sur une RTX 4090, vous pouvez pousser les graphismes à des résolutions inimaginables en 1999, comme la 4K, avec des taux de rafraîchissement largement supérieurs.

Bien que ce jeu ait traversé les générations, la différence entre une GeForce 256 et une RTX 4090 est abyssale. Sur la RTX 4090, le jeu peut tourner à des taux de rafraîchissement impressionnants, dépassant souvent les 300 images par seconde en 1440p, voire en 4K. En comparaison, la GeForce 256 aurait du mal à maintenir un gameplay fluide au-delà de 30 images par seconde dans une résolution beaucoup plus modeste.

Si la GeForce 256 a permis d’améliorer les graphismes et de rendre les jeux plus immersifs, les générations de GPU qui ont suivi, notamment la série RTX, ont joué un rôle majeur dans l’émergence de nouvelles formes de divertissement liées aux jeux vidéo.

Un aspect souvent oublié dans l’évolution des GPU est leur rôle dans le développement de l'intelligence artificielle. Si la GeForce 256 a révolutionné le jeu vidéo, les GPU modernes, comme la RTX 4090, sont également au cœur des avancées en matière d'IA, notamment grâce à l’upscaling vidéo (DLSS). La puissance de calcul parallèle des GPU les rend parfaits pour des tâches complexes.

Aujourd’hui, des technologies comme le DLSS (Deep Learning Super Sampling), présentes dans la RTX 4090, utilisent des algorithmes d’IA pour améliorer les performances des jeux tout en maintenant au maximum la qualité graphique.

En comparant la GeForce 256 et la RTX 4090, on se rend compte du chemin parcouru en 25 ans. La GeForce 256 a jeté les bases du GPU moderne, tandis que la RTX 4090 pousse les limites du jeu et du calcul à des niveaux que l'on aurait à peine imaginés en 1999. Si les deux cartes appartiennent à des époques distinctes, elles partagent une même mission : jouer à Counter Strike 😐