Avant de percer dans Titanic, DiCaprio prend déjà la lumière des projecteurs avec le film Roméo et Juliette réalisé par Baz Luhrmann. Ce dernier trouve instantanément son Roméo mais peine à trouver sa Juliette. Et malgré sa qualité d'actrice déjà reconnue, elle n'a pas été retenue pour une raison bien précise.
Roméo en un clin d'œil, une recherche laborieuse pour Juliette
Au début des années 90, Leonardo DiCaprio ne dispose pas encore de la notoriété qui est sienne aujourd’hui. Il faut attendre 1997 et Titanic, réalisé par James Cameron, dans lequel il crève l’écran aux côtés de Kate Winslet. Un rôle principal qu’il aurait pu ne jamais avoir s’il avait décidé de claquer la porte à la suite de son entretien avec le réalisateur. Un entretien qu’il a probablement eu grâce à son précédent rôle dans un long-métrage à succès (inférieur au film Titanic, certes) : celui de Roméo dans Roméo et Juliette. Le réalisateur, Baz Luhrmann tombe par hasard sur l’acteur italo-américain. Il se dit qu’il a le physique parfait pour être son Roméo mais, encore faut-il qu’il puisse jouer. Il ignorait alors qui était DiCaprio, pourtant déjà un espoir dans le milieu. Il ne reste plus alors qu’à trouver sa Juliette.
Une tâche plus laborieuse car le rôle de Juliette est plus important : c’est son personnage qui est le plus actif. Baz Luhrmann fait alors passer des auditions à plusieurs jeunes actrices du milieu. Il se dit que Sarah Michelle Gellar, Jennifer Love Hewitt ou encore Kate Winslet (que Léo DiCaprio retrouvera dans Titanic quelques mois plus tard) ont auditionné pour le rôle. Parmi elles figure Natalie Portman, qui sort en 1994 de Léon. Sauf que son audition s’arrête à mi-parcours. Baz Luhrmann se rappelle :
Natalie était déjà une très bonne actrice, mais c'était une petite fille frêle et Leonardo avait déjà 21 ans, certes son personnage était censé en avoir 18, mais le fait que Natalie soit si jeune le vieillissait et tout paraissait alors malsain.
Une différence d’âge qui met, en réalité, mal à l’aise tout le monde. Que ce soit le réalisateur ou même le studio de production. C’est Natalie Portman, elle-même, dans une interview, qui explique :
C'était une situation compliquée car à l'époque, j'avais 13 ans et Leonardo 21, ce qui n'était pas approprié aux yeux du studio ou du réalisateur. Ils avaient l'impression que Leonardo m'agressait dès qu'il m'embrassait. Nous avons donc décidé, d'un commun accord, que je ne jouerai pas dans ce film. Ce n'était pas le bon timing."
La future Juliette n'a pas fait comme les autres
Parfois donc, le talent ne fait pas tout et Baz Luhrmann reprend ses recherches. Il avoue passer le globe au peigne au fin pour, enfin, trouver la perle rare. C'est Jane Campion, la réalisatrice néo-zélandaise, qui lui souffle le nom de Claire Danes. C’est le coup de foudre :
J'ai rencontré Claire Danes et ce qui était génial, c'est que même si elle était encore très jeune, comme Juliette, elle avait une sagesse que les autres de son âge n'ont pas. C'était incroyable.
Lors de la promotion du film, c’est aussi Leonardo DiCaprio qui n’est pas avare en compliments. Il compare Claire Danes aux autres prétendantes pour le rôle et explique que, contrairement aux autres, elle n’avait pas peur d’y aller à fond :
Claire est entrée et elle a irradié la pièce, elle avait une telle présence... Elle n'essayait absolument pas d'être cette petite fleur angélique qu'est Juliette. Son regard a croisé le mien et on a joué la scène, elle n'avait eu aucune indication de la façon dont elle devait se comporter. Elle était simplement là, pure et parfaite.
De quoi coller avec la vision de Baz Luhrmann.