Sorti il y a bientôt quatorze ans, le film 127 heures avait choqué le public à l'époque à cause d'une séquence terriblement réaliste et violente.
Une séquence choc
Sorti en salles en 2010, 127 Heures avait largement fait de parler de lui à l'époque. Pour cause : le film de Danny Boyle contient une séquence particulièrement difficile à endurer pour le commun des mortels. Vers la fin du long-métrage, le protagoniste, coincé depuis des jours dans une crevasse, se décide à tenter le tout pour le tout afin de se libérer. À l'aide d'un couteau suisse, il commence alors à se sectionner le bras, se tranchant la peau, les nerfs, puis les os. Une séquence explicite, violente et terriblement difficile à regarder. Le visionnage est si intense qu'à l'époque, de nombreuses salles de cinéma rapportent que certains spectateurs ont quitté la salle et ont été pris de vomissements, d'évanouissements ou de convulsions. Des réactions auxquelles s'attendait néanmoins le réalisateur Danny Boyle.
Un choix mesuré
127 Heures raconte l'histoire vraie de l'alpiniste Aaron Ralston, qui, en 2003, s'est retrouvé coincé sous un rocher au cours d'une banale randonnée dans le Blue John Canyon aux États-Unis. Pour survivre, l'alpiniste a fait le choix de s'amputer le bras afin de se libérer. Le film raconte son histoire et lui rend hommage. C'est dans ce but que Danny Boyle a voulu se rapprocher au mieux des faits tels qu'ils se sont déroulés, comme il l'expliquait à l'époque. Le cinéaste était cependant alors conscient que ses choix choquent le public. "C’est drôle parce ce qui m’inquiétait, c’était que les gens partent à ce moment-là", avait-il déclaré. "C’est un hommage à James et même si le public ne trouve pas cette scène facile, on voit des gens faire un effort pour tenir le coup.Vous êtes en voyage et les choses qui se passent sont difficiles. Il est important que les gens sachent qu’ils ont traversé quelque chose et qu’il y a une récompense qui y est liée. Cette récompense est un profond sentiment de bien-être."Difficile à endurer, 127 heures est censé récompenser le spectateur dans ses derniers instants. Une récompense que tout le public n'a pas forcément reçue.