Après avoir vu sa fortune fondre de près de 75% en un an, Mark Zuckerberg, le PDG de Meta, est de retour dans le cercle très fermé des plus grandes fortunes mondiales. Grâce à une stratégie axée sur l'efficacité et l'intelligence artificielle, le créateur de Facebook a réussi à redresser la barre de son entreprise et à faire bondir son patrimoine de près de 100 milliards de dollars en douze mois.
Le naufrage puis la renaissance
Un empire vacillant
Pendant près de deux ans, Mark Zuckerberg a semblé toucher du doigt l’échec. Les décisions stratégiques hasardeuses, telles que les investissements massifs dans le Metaverse, couplées à une concurrence accrue et à des changements réglementaires défavorables, ont mis à mal l’empire qu’il avait bâti. La chute vertigineuse du cours de l’action Meta en 2022 a été le symbole de cette période trouble.
Un plan de sauvetage radical
Face à l’urgence de la situation, Mark Zuckerberg a mis en œuvre un plan de restructuration sans précédent. Des milliers d’emplois ont été supprimés, les dépenses ont été rigoureusement contrôlées et l’entreprise s’est recentrée sur ses activités principales. Cette cure de jouvence a été douloureuse, mais s’est finalement avérée payante. Pour illustrer ce retour en force, en juillet dernier, Meta a annoncé un chiffre d'affaires trimestriel en hausse de 22% (39 milliards de dollars). D’un autre côté, le petit prince de la Silicon Valley a vu son patrimoine venir titiller les 200 milliards de dollars - chose qu’il n’avait jamais fait auparavant.
L’intelligence artificielle, nouveau moteur de croissance pour Meta
Un tournant stratégique
L’intelligence artificielle générative est devenue le nouveau Graal de la tech. Et Meta n’y a pas échappé. En investissant massivement dans cette technologie, le groupe a réussi à redynamiser ses activités publicitaires et à séduire de nouveaux clients. Les outils d’IA générative développés par Meta permettent d’améliorer la pertinence des publicités et d’offrir de nouvelles expériences aux utilisateurs.
Je pense que les avantages sont nombreux dans la mesure où cela améliore les recommandations et aide les gens à trouver de meilleurs contenus, ainsi que dans la mesure où cela rend les expériences publicitaires plus efficaces. Mark Zuckerberg
Une dépendance risquée
Si l’IA a été un véritable catalyseur de croissance pour Meta, elle pose également de nouveaux défis. La dépendance croissante du groupe envers de grands annonceurs comme Temu et Shein, qui représentent une part importante de ses revenus publicitaires (800 millions de dollars investis dans Facebook et Instagram par trimestre en publicités), est source d’inquiétude. En effet, la volatilité de ces marchés pourrait avoir des répercussions significatives sur les résultats de Meta. En bref, le retour en grâce de Mark Zuckerberg est une excellente nouvelle pour Meta. Cependant, les défis à relever sont nombreux. La concurrence reste féroce, les régulateurs sont de plus en plus vigilants et les attentes des investisseurs sont élevées.