Le couperet est tombé sur les abonnés Prime Video début avril 2024. Le service SVOD intègre des publicités dans ses programmes aux quatre coins du monde après avoir testé le dispositif au préalable dans plusieurs pays. Il est certes possible de les supprimer, mais en déboursant quelques euros supplémentaires chaque mois, ce que je me refuse à faire. Résultat… Amazon a ruiné mon visionnage de l’épisode 6 de la saison 2 de la série Les Anneaux de Pouvoir. 4 publicités en l’espace d’une heure… c’est de la haute trahison !
1,99 euros/mois pour les supprimer toutes
Avant de fondre sur Prime Video la bave aux lèvres pour y déverser mon fiel, je souhaite souligner un point important. Amazon propose (et de loin) l’un des services SVOD les moins chers du marché. Pour 6,99 €/mois (ou 69,90 €/an, soit 2 mois offerts), les abonnés peuvent profiter d’un catalogue de films, de séries et d’animes régulièrement renouvelés. Cependant, les conditions de visionnage ont drastiquement changé depuis le 9 avril dernier. La société nord-américaine avait émis la volonté d’ajouter des pauses publicitaires, et c’est chose faite depuis plusieurs mois maintenant. Il existe tout de même une alternative pour se débarrasser de ces publicités qui empêchent de s’immerger pleinement dans une œuvre ou un univers.
“Pas folle la guêpe” ! L’offre est bien entendue payante. En échange de 1,99 €/mois à ajouter aux prix de l’abonnement, les spectateurs peuvent jouir d’une expérience optimale… à condition de mettre la main à la poche un peu plus chaque mois. La plateforme de streaming Prime Video qui était jusqu’ici attractive de par son prix ultra concurrentiel est désormais alignée sur Netflix et Disney+. Les deux rivaux proposent des abonnements avec pubs à 5,99 €/mois donnant accès à des catalogues bien plus fournis en programmes originaux. Néanmoins, Amazon affiche un excellent rapport qualité/prix en tant que service SVOD via son abonnement annuel. Reste que les publicités intempestives ruinent purement et simplement les oeuvres diffusées.
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Amazon Prime Video, le seigneur des publicités
Je comprends la nécessité pour une entreprise de faire de l’argent afin de survivre. Dans le cas d’Amazon - géant international de la vente en ligne - la survie n’est pas au centre de ses préoccupations. On ne parle pas d'une petite PME, mais d'une firme états-unienne qui est multimilliardaire... chaque année. Elle cherche simplement à faire du pognon et à rentabiliser la moindre division de son portefeuille d’activités. La SVOD coûte un bras, ne serait-ce qu’en serveurs, et la démocratisation de la 4K ne fait qu’augmenter drastiquement les coûts d’exploitation. Prime Video a logiquement dégainé les sacro-saintes publicités pour engranger quelques euros de plus par abonnés.
Et pour s’assurer que l’audience finisse par succomber à cette nouvelle offre “sans pub”, le service SVOD abuse des pauses publicitaires au point de gâcher les programmes diffusés. L’épisode 6 de la saison 2 des Anneaux de Pouvoir m'a vraiment traumatisé et s'avère être le parfait exemple d'une dérive de plus en plus inquiétante. Ce ne sont pas moins de 4 publicités, en comptant celle précédant le visionnage, pour un total de 3 minutes qui se sont enchaînées en l’espace d’une heure. 1 minute de publicité pour 20 minutes de série. On se rapproche dangereusement du ratio YouTube (j'exagère un peu), ratio qui m’a fait déserter la plateforme courant 2024, alors qu'on paye un abonnement Prime Video.
Tom Bombadil prononce les mots suivants à l’Etranger dans l’épisode en question. “Tes amis ou ta destinée. Le choix t’appartient.” J’y vois un message caché. “Tes abonnés ou ton bilan financier…” Prime Video a fait un choix et il l’assume à 100% et se faisant ruine la série Le Seigneur des Anneaux. A mes yeux, elle est charcutée par des spots publicitaires faisant l’éloge de tout et son contraire, et dont je me contrefous royalement. Payer pour voir de la publicité… nous vivons en 2024 dans une dystopie promotionnelle qui m’horripile et me fait craindre le pire. Nous sommes devenus du "temps de cerveau disponible", rien de plus.