Candidate aux prochaines élections américaines, l’actuelle vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, a décidé de privilégier les écouteurs filaires aux quasi incontournables AirPods. Une situation qui amuse, mais qui est justifiée par la politique.
Aujourd’hui, la plupart des smartphones qui arrivent dans le commerce ne possèdent plus de prise Jack permettant d’y brancher des écouteurs filaires. Il y a quelques exceptions du côté des modèles d’entrée et de milieu de gamme, mais c’est de plus en plus rare. Cela s’explique par le fait que les écouteurs sans fil, souvent qualifiés de « true wireless », ont le vent en poupe depuis des années.
Cependant, les aficionados des écouteurs filaires peuvent tout de même continuer à en utiliser via un accessoire qui se branche sur le port USB-C du smartphone. Mais on ne peut pas nier que cette démarche est un peu ringarde aujourd’hui. Et pourtant, certaines personnes de pouvoir ont encore cette habitude.
Kamala Harris utilise toujours des Earpods
C’est le cas de Kamala Harris, la candidate démocrate à l’élection présidentielle américaine, qui se tiendra dans quelques semaines. Mi-septembre, elle a été photographiée en train de quitter l’avion Air Force Two avec une paire d’Earpods dans les oreilles. Ces écouteurs filaires signés Apple n’ont plus vraiment la cote depuis la démocratisation des AirPods, leurs héritiers sans fil. Mais pour l’actuelle vice-présidente, c’est une question de sécurité.
En 2021 déjà, le média Politico évoquait cette particularité de Kamala Harris, qui semble avoir des écouteurs filaires toujours avec elle. Et pour une raison qui est connue : « Kamala Harris estime depuis longtemps que les écouteurs Bluetooth constituent un risque pour la sécurité. Elle insiste donc pour utiliser des modèles filaires », expliquait notamment un tweet d’un journaliste de CNN.
NEW: Kamala Harris has long felt that Bluetooth headphones are a security risk.
— Alex Thompson (@AlexThomp) December 6, 2021
So, she insists on using wired ones, 3 fmr campaign aides told @rubycramer and me.
That Bluetooth phobia remains (if you look closely, you'll see the clump of wires in hand)https://t.co/9poyMTQrU2 pic.twitter.com/HtscTWm1sF
Là où certains verront une forme de paranoïa dans cette démarche, d’autres la trouvent, au contraire, de bon ton compte tenu des informations confidentielles auxquelles la vice-présidente a accès. « La connexion physique de Harris est beaucoup plus sûre, car elle élimine le risque d’intercepter le signal sans fil, et il n’y a pratiquement aucune possibilité pour un attaquant d’écouter sa conversation si elle utilise l’appareil et les écouteurs, à moins qu’ils ne se tiennent juste à côté d’elle et qu’ils puissent entendre physiquement par ses écouteurs, ou qu’ils compromettent son appareil mobile », a notamment expliqué la hacker éthique Maril Vernon à l’Huffpost.
Le filaire, ringard, mais efficace
Comme on peut s’en douter, cette manie justifiée de la candidate à l’élection américaine est un moyen pour beaucoup de se moquer, voire de critiquer son choix. Mais celui-ci est cohérent avec sa fonction. Kevin Johnson, PDG du cabinet de conseil Secure Ideas, l’a confirmé à l’Huffpost : « Si vous êtes élu vice-président des États-Unis, alors oui… arrêtez d’utiliser entièrement Bluetooth », a-t-il déclaré. Si ça vous arrive un jour d’atteindre une telle fonction, vous n’aurez plus qu’à mettre vos écouteurs sans fil dans un tiroir…