Une étude révèle que même en travaillant 5 jours, les employés sont en réalité aussi productifs qu'en 4. Fini la procrastination, place à une meilleure santé et une plus grande satisfaction au travail. Les entreprises pourraient-elles révolutionner leur organisation ?
Condenser cinq journées de travail sur seulement quatre est un sujet dont on entend de plus en plus parler dans le monde de l’entreprise. Certaines ont décidé de tenter l’expérience depuis un certain temps, et en sont satisfaites : on peut notamment citer l’enseigne LDLC en France, qui fait office de pionnière. De nombreuses PME ont sauté le pas, mais d’autres entreprises sont plus hésitantes. Pour ces dernières, il est possible que la récente étude publiée par Fortune les motive à revoir leur position.
En pratique, la semaine de 4 jours existe déjà…
Publiée à la fin du mois de juillet dernier, l’étude de Fortune est assez révélatrice du monde du travail d’aujourd’hui. Elle révèle que même lorsque les salariés travaillent cinq jours par semaine, en réalité, ils ne sont pas efficaces sur toute cette durée, et c’est exactement comme s’ils travaillent déjà durant quatre jours.
Selon cette étude, les employés des entreprises ne parviennent tout simplement pas à rester efficaces et concentrés suffisamment longtemps pour tenir leur pleine charge de travail sur cinq jours. La fatigue laisse donc progressivement place à une envie de plus en plus forte de procrastiner. Mais ce n’est pas tout : pour certains travailleurs, il n’y aurait tout simplement pas assez de travail pour les occuper tout au long de la semaine. De quoi rappeler le témoignage du salarié américain qui cumule trois jobs en télétravail…
Les travailleurs, plus efficaces 4 jours au lieu de 5
Une autre étude, cette fois-ci réalisée par le groupe à but non lucratif 4 Day Week Global, met en lumière le fait que les travailleurs sont capables d’abattre autant de travail en 33 heures par semaine qu’en 38 heures. En résumé, il est possible de faire autant en quatre jours un peu plus condensés qu’en cinq jours durant lesquels les moments de distraction au travail sont plus nombreux.
L’enquête en question comporte quatre volets qui étudient de manière complète la faisabilité et les avantages de la semaine de quatre jours. Bien que focalisée sur les États-Unis, elle s’avère intéressante pour comprendre qu’une évolution des mœurs s’avère nécessaire pour changer les habitudes des travailleurs.
Ainsi, au début, les salariés se sentent souvent stressés par la perspective de perdre une journée pour faire leur travail en semaine. Cependant, ce sentiment tend à diminuer progressivement, au fur et à mesure que les travailleurs se rendent compte qu’ils n’ont pas nécessairement plus de travail avec cette configuration. Par ailleurs, l’étude souligne aussi que grâce au temps gagné à ne pas travailler, la santé physique et mentale des salariés s’améliore également.
Une alternative aussi bénéfique aux entreprises
Enfin, d’autres études soulignent que si la semaine de quatre jours est bénéfique aux employés, elle peut aussi l’être pour les entreprises. C’est aussi l’une des conclusions du rapport 4 Day Week Global. La très grande majorité des entreprises qui ont participé à l’étude ont clairement indiqué qu’elles ne souhaitaient pas revenir à la semaine de cinq jours. 96% des salariés se disent, eux aussi, satisfaits de leur nouvel emploi du temps. Des constats qui pourraient donc motiver d’autres entreprises à sauter le pas dans les mois et les années à venir.