La quête d’une énergie propre et facile à produire continue : des chercheurs américains cherchent actuellement à développer un moyen d’extraction de l’hydrogène présent dans des roches dont l’énergie est présentée comme étant « infinie ».
Des roches représentant une source d’énergie « infinie », propre et 100% renouvelable, vous y croyez ? C’est vraisemblablement une réalité. Ces roches blanches sont riches en hydrogène naturel, aussi connu sous le nom d’hydrogène blanc. Ce dernier est généré par la réaction de l’eau avec des roches riches en fer : le fer se corrode, et libère ainsi de l’hydrogène. Comme ce procédé se déroule au sein de la croûte terrestre, son observation était jusque-là très limitée.
Une étude géologique menée par des chercheurs américains a mis en lumière le fait que fait que la croûte terrestre pourrait contenir des milliards de tonnes d’hydrogène géologique piégée dans l’eau. Cela pourrait être la solution de la quête d’une énergie vraiment verte, mais il reste un problème : comment l’extraire de là ?
Des recherches pour l’extraction de l’hydrogène
Au Massachusetts Institute of Technology (MIT), le professeur Iwnetim Abate dirige actuellement un groupe qui cherche à développer un processus d’extraction de l’hydrogène des roches. L’idée serait d’utiliser une méthode de réduction électrochimique du CO2 pour y parvenir. Les chercheurs n’en sont encore qu’aux débuts de leurs expériences, mais ces dernières sont prometteuses. Et la solution envisagée est également peu coûteuse, puisqu’elle nécessiterait d’utiliser un matériau sophistiqué à base de carbone flexible dont le coût serait limité à 1 dollar.
Le Département américain de l’énergie a alloué un budget de 3 millions de dollars aux chercheurs pour leur permettre de trouver des solutions pour optimiser le processus idéal pour réaliser la synthèse de l’hydrogène souterrain. Cela pourrait passer par l’électrolyse de l’eau, à condition de parvenir à réduire les coûts de fonctionnement de cette méthode. Des solutions alternatives sont envisagées, mais restent encore à les tester.
L’hydrogène blanc, une énergie en or
Si l’hydrogène « gris » est dérivé du gaz naturel ou du charbon, et l’hydrogène « vert » est produit par électrolyse de l’eau avec de l’énergie électrique issue de sources renouvelables, l’hydrogène « blanc », de son côté, est moins riche en dioxyde de carbone et il nécessite moins de traitement avant d’être utilisé. Pourtant, l’hypothèse de l’existence même de ce type d’hydrogène a longtemps été remise en question. Cependant, en 2012, la société canadienne Hydroma a confirmé l’existence de cet hydrogène créé directement par notre planète.
Il faut souligner que la France s’intéresse très fortement à l’hydrogène blanc, et elle en aurait, d’ailleurs, énormément dans son sol. En Lorraine, un gisement pourrait disposer de 46 milliards de tonnes, soit plus de la moitié de la production mondiale actuelle, le tout avec une importante capacité d’auto-génération.
Les avancées scientifiques autour de cet hydrogène naturel sont donc porteuses d’espoir pour l’avenir, à condition de parfaitement maîtriser son extraction, et d'en optimiser le coût.