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Un acteur à la célébrité certaine…

Même si les acteurs les plus célèbres du moment semblent changer tous les deux ou trois ans, voire plus vite encore, certains arrivent à se faire un nom pour plusieurs générations. C’est par exemple le cas de mastodontes d’Hollywood comme George Clooney, Meryl Streep ou Morgan Freeman, pour ne citer qu’eux. Il y a quelques années, un autre acteur semblait bien parti pour obtenir la même célébrité : le fameux Richard Gere.

Aujourd’hui âgé de 75 ans, l’acteur américain a en effet eu une carrière particulièrement remplie. On a ainsi pu le voir dans des films absolument mythiques comme American Gigolo ou Officier et Gentleman, mais surtout dans la comédie indémodable Pretty Woman aux côtés de Julia Roberts. Pourtant, malgré une carrière qui n’a jamais vraiment cessé de continuer (avec des films toujours aussi marquants comme Chicago ou Hatchi), la célébrité de Richard Gere semble avoir pris un petit coup depuis les années 1990. Un lien avec son supposé bannissement des Oscars ? Peut-être.

… qui aurait été interdit d’Oscars pendant 20 ans

C’est une histoire qui tourne régulièrement sur le net : Richard Gere aurait été interdit d’assister aux Oscars pendant pas moins de 20 ans. Une punition sacrément importante que l’on voit rarement dans ce milieu très privilégié, et qui semble être donnée de façon très aléatoire (Harvey Weinstein méritait absolument la sienne, mais qu’en est-il de Will Smith ?). Pour comprendre le contexte autour de la sanction supposée de Richard Gere, il faut remonter en 1993.

Cette année-là, lors de la 65ème cérémonie des Oscars, Richard Gere était choisi pour remettre l’oscar du meilleur décor à Luciana Arrighi et Ian Whittaker pour Retour à Howards End. Cependant, plutôt que de s’en tenir au texte et de féliciter les gagnants, l’acteur américain a choisi de faire un discours engagé en faveur du Tibet, cause pour laquelle il est particulièrement sensible :

Sachant à quel point la situation des droits de l’Homme est horrible et épouvantable en Chine (et au Tibet), je me demande si nous pourrions tous envoyer de l’amour, de la vérité et un peu de raison à Deng Xiaoping (le Président de la Commission militaire centrale du Parti communiste chinois à l’époque, ndlr.) en ce moment à Pékin, peut-être qu’il prendrait ses troupes, les éloignerait du Tibet et permettrait à ces gens de vivre à nouveau comme des personnes libres et indépendantes.

Suite à ce petit égarement d’un script un peu trop simple à son goût, Richard Gere aurait été interdit par l’Académie de présenter les Oscars à nouveau. C’est en tout cas ce que nous avait appris le journal britannique The Independant en 2007, sans préciser si le bannissement concernait également sa simple présence à l’événement ni la période concernée. Dix ans plus tard, en 2003, il revenait d’ailleurs dans le public pour assister à la cérémonie des Oscars alors que le film Chicago (dans lequel il tenait le rôle de Billy Flynn) était récompensé. Et encore dix ans après, en 2013, il était à nouveau présent et cette fois même sur scène pour présenter le prix de la meilleure musique de film et de la meilleure chanson originale. La période de 20 ans associée au bannissement viendrait sûrement de là, puisqu’il n’a effectivement pas été présentateur de la cérémonie entre 1993 et 2013.

Aujourd’hui, impossible de savoir si Richard Gere a bien été complètement banni de la cérémonie pendant 20 ans ou non. Alors que le Hollywood Reporter mentionnait en 2017 que le producteur de la cérémonie avait bien déclaré vouloir le faire, le magazine GQ avait quant à lui reporté la voix de l’Académie des Oscars qui aurait déclaré “Nous ne bannissons pas de présentateurs”, comme l’indique Collider. Richard Gere, quant à lui, insiste qu’il n’était pas le bienvenu dans cette cérémonie même s’il n’y voyait pas un grand inconvénient. Difficile de lui donner tort quand on remarque qu’il n’a jamais été directement nommé pour une statuette malgré sa carrière méritante, et malgré le fait qu’il ait déjà été récompensé dans d’autres cérémonies.

Par ailleurs, Richard Gere a bel et bien été interdit d’aller en Chine pour le restant de sa vie. Il admet également lui-même que sa prise de position lui a valu quelques refus de rôles à Hollywood de la part de producteurs qui auraient trop peur de faire une croix sur le marché chinois. Un sort qui l’a poussé à se rediriger vers des films un peu plus modestes voire indépendants, mais qu’il a accueilli à bras ouverts. Cette année, il était même à Cannes alors que le film Oh Canada (dans lequel il joue aux côtés d'Uma Thurman et de Jacob Elordi) était en compétition.