Les nouveaux PC Copilot+ sont déjà présents sur le marché grâce au savoir-faire des puces Snapdragon X de chez Qualcomm. Mais il y a encore un gros problème pour les joueurs de jeux vidéo.
Un matériel impressionnant mais des performances de jeu décevantes
Depuis leurs déploiements, les ordinateurs portables équipés de puces ARM Snapdragon, comme ceux intégrant les processeurs Qualcomm X Elite et X Plus, suscitent beaucoup d'attentes au niveau de leurs performances.
Présentés comme des appareils performants pour diverses tâches, ils bénéficient d’une architecture ARM qui promet, en théorie, une meilleure efficacité énergétique et des performances comparables aux machines équipées de puces Intel ou AMD. Cependant, pour les amateurs de jeux vidéo, la réalité est bien différente.
Le problème majeur réside dans la compatibilité des jeux avec cette architecture. De nombreux titres populaires, comme Fortnite ou League of Legends, ne parviennent tout simplement pas à fonctionner correctement sur ces machines. Par exemple, des jeux comme Shadow of the Tomb Raider rencontrent des problèmes de stabilité et finissent souvent par planter, tandis que d'autres titres comme Fall Guys ou Halo Infinite affichent des messages d’erreur indiquant que le jeu n’est pas supporté.
Cela s'explique en partie par le fait que très peu de jeux disposent de versions natives compatibles avec l’architecture ARM. Ainsi, la majorité des jeux nécessitent une émulation via l’outil Prism de Microsoft, conçu pour exécuter des applications x86 sur des appareils ARM. Bien que Prism ait amélioré l’émulation par rapport aux premières tentatives de Microsoft avec la Surface Pro X, les gains de performances restent insuffisants pour des jeux exigeants.
Certains titres comme Cyberpunk 2077 parviennent à se lancer, mais avec des performances médiocres, oscillant autour de 25 images par seconde en faible résolution. D’autres jeux, pourtant relativement anciens comme Grand Theft Auto V, souffrent de saccades importantes, rendant l'expérience de jeu loin d’être agréable.
L'un des principaux obstacles pour les joueurs sur ces machines est l'incompatibilité des services anti-triche utilisés par de nombreux titres multijoueurs en ligne. Les systèmes comme BattlEye, qui sont essentiels pour garantir l’intégrité des jeux en ligne, ne sont pas toujours pris en charge sur l'architecture ARM, bloquant ainsi l'accès à des titres populaires comme Destiny 2. En conséquence, même si certains jeux peuvent théoriquement tourner sur ces ordinateurs portables, la réalité est que les limitations techniques et logicielles freinent considérablement l'expérience de jeu.
Une frustration pour les joueurs malgré des puces très bonnes en applicatives !
Pour les utilisateurs espérant profiter d’une machine polyvalente capable de gérer aussi bien des tâches bureautiques que des jeux, les ordinateurs portables équipés de puces ARM Snapdragon représentent une déception.Bien que ces appareils soient excellents pour des applications courantes ou de travail, ils se heurtent à des limites dès que l’on tente de jouer à des titres un peu plus gourmands.
Malheureusement, le problème de compatibilité logicielle ne se limite pas seulement aux jeux. Certains logiciels de création comme Adobe Premiere Pro, bien que techniquement fonctionnels via l'émulation, offrent des performances si médiocres que l’édition vidéo devient pratiquement impossible. Des outils comme Blender, beaucoup utilisés dans le domaine de la création 3D, ne détectent même pas les GPU Qualcomm, rendant le rendu graphique extrêmement lent et inefficace. Ces problèmes démontre bien le besoin pour Qualcomm et Microsoft de travailler plus étroitement avec les développeurs de logiciels pour optimiser leurs applications pour ARM.
La situation est d'autant plus frustrante que ces ordinateurs portables sont souvent vendus à des prix dépassant les 1000 euros, ce qui les place dans la même gamme que des modèles équipés de processeurs Intel ou AMD, généralement plus polyvalents pour les jeux. À ce prix, les consommateurs s'attendent à une machine capable de tout gérer, du travail quotidien aux loisirs comme le gaming. Pourtant, les performances gaming de ces machines sont bien en deçà des attentes, et cela même pour des jeux peu exigeants techniquement comme Minecraft ou Rocket League.
En dépit de ces lacunes, Qualcomm continue de travailler sur le développement de versions natives ARM64 de certaines applications majeures. Toutefois, pour que ces ordinateurs deviennent une option viable pour les joueurs, il faudra un engagement bien plus important des éditeurs de jeux et des développeurs de logiciels pour optimiser leurs produits pour l'architecture ARM. Qualcomm prend ses retours très au sérieux et souhaite faire développer des logiciels natifs pour leur architecture afin d'assurer un suivi idéal pour les utilisateurs.