À coups de physique quantique et d'IA assoifée de sang, les films de science-fiction se limitent souvent à cela : de la fiction. Mais ce n'est pas le cas de ce long-métrage de SF qui se base sur des données communiquées par la NASA, et il est disponible dès maintenant sur Disney+ !
De la réalité à la fiction, il n'y a qu'un pas
La science-fiction est un genre narratif qui repose principalement sur des notions de progrès scientifiques, que ce soit dans notre temporalité, dans un futur plus ou moins proche, dans le cadre d'un passé fictif (ou uchronie, à l'instar de For All Mankind), ou encore dans un univers totalement écarté de celui que nous connaissons. Avec des bases solides et un peu d'imagination, les possibilités qu'apportent la SF sont presque illimitées, d'autant plus que les auteurs prennent souvent des libertés sur le plan scientifique, d'où le terme "fiction".
Les œuvres de science-fiction qui s'éloignent trop de la réalité peuvent parfois en souffrir, et Andy Weir l'a bien compris. Le romancier américain a passé sa jeunesse à lire la prose d'icônes de SF comme Arthur C. Clarke (2001 : L'Odyssée de l'espace) et Isaac Asimov (Les Robots), et a étudié l'informatique et la programmation (travaillant au passage sur Warcraft II) avant de se lancer dans l'écriture de nouvelles, pour éventuellement publier Seul sur Mars (The Martian en anglais) en 2011.
Une œuvre louée pour son réalisme
C'est en 2015 que Ridley Scott (Alien) adapte Seul sur Mars au cinéma, avec Matt Damon dans le rôle de Mark Watney, le personnage principal. Le roman est loué non seulement pour le jeu d'acteur de Matt Damon et ses effets visuels de qualité, mais surtout pour son réalisme. Ce réalisme, le long-métrage de Ridley Scott le doit à l'œuvre d'Andy Weir, qui se base sur les données communiquées par la NASA dans le cadre d'une mission spatiale habitée vers Mars. En effet, Weir propose non seulement une description de la planète très proche de la réalité, mais également des aspects plus techniques comme l'architecture de la base, la trajectoire du vaisseau, et la synthétisation de l'eau (même s'il ne s'agit pas de la méthode la plus efficace).
Cependant, Andy Weir a admis qu'il avait omis quelques détails au profit de la tension dramatique. Ces éléments concernent principalement l'atmosphère de Mars, dont les vents n'auraient pas pu causer la blessure reçue par Watney lors de la tempête en raison de la pression atmosphérique plus faible de la planète. Il existe quelques autres petits "oublis" au sein de l'œuvre, et davantage dans le film de Scott pour des raisons similaires, mais Seul sur Mars reste un long-métrage très réaliste qui vaut le détour. Et ça tombe bien, car Seul sur Mars est disponible dès maintenant pour les abonnés Disney+ fans de science-fiction !