Tant qu'à utiliser beaucoup de plastique, autant qu'il soit capable de se manger soi-même pour disparaître, non ?
Le plastique, un fléau pour les océans
Le plastique, c'est mal. Cette phrase peut sembler être une évidence, tant on voit l'impact négatif que cette matière a sur notre écosystème. Avec une production annuelle d'environ 300 millions de tonnes dans le monde, la déferlante du plastique est loin de s'essouffler, et c'est bien normal.
Si on l'utilise tant, c'est parce que c'est pratique ! On peut le concevoir de plein de manières différentes, c'est léger, c'est résistant, et surtout, pas très cher à produire. Une lame à double tranchant qui s'abat sur les océans du globe, avec environ 50 trillions de pièces plastiques et micro-plastiques qui s'y baladent.
Mais alors comment continuer comme ça, sans continuer à faire grandir ce septième continent ? La réponse est très complexe, mais une équipe de chercheurs de l'Université de Shenzhen ont peut-être trouvé une partie de la réponse.
Un plastique qui se mange lui-même ?
Dans l'optique de permettre au plastique de disparaître le plus rapidement possible, et surtout, de ne pas laisser de trace, ils ont développé une matière capable de s'auto-détruire.
Concrètement, il s'agit d'un plastique qui semble tout à fait normal. Sauf qu'en réalité, il peut être considéré comme vivant. À l'intérieur, une bactérie du nom de Bacillus subtilis est présente, mais endormie. Elle peut rester passive, même lorsqu'elle subit d'intenses perturbations, comme lors de la fabrication ou de l'utilisation du plastique.
Une fois que la pièce plastique est en fin de vie, c'est là que la magie opère. Les scientifiques ont développé deux manières de faire disparaître le plastique.
La première, la plus efficace, consiste à lui transmettre une enzyme qui réveille la bactérie, et qui s'occupe de manger le plastique. Au bout d'une semaine, c'en est fini de la pièce plastique. La deuxième méthode consiste à enterrer le plastique pour activer la bactérie. La matière se décompose au bout de 25 à 30 jours.
L'équipe de chercheurs travaille maintenant sur un mélange de bactéries différentes pour améliorer davantage le processus. Le plastique semble bien trop utile pour notre société actuelle et s'en débarrasser totalement n'est qu'une utopie. Pouvoir le décomposer aussi facilement peut être la bonne solution pour éviter de détruire davantage nos océans.