Un vétéran de guerre s'apprête à changer le paysage de l’industrie des transports. Des chercheurs tentent de faire du moteur à pistons opposés la solution 0 carbone en le faisant fonctionner à base d’hydrogène.
Une alliance qui change tout
Pour l’industrie de l’automobile, le changement, c’est peut-être maintenant. Des chercheurs tentent de trouver une alternative aux carburants fossiles, pour des véhicules plus respectueux de notre environnement qui ne cesse d’en pâtir. Ce changement pourrait naître de la collaboration de deux entreprises américaines.
Achates Power, spécialiste dans la construction de moteurs à pistons opposés, et le laboratoire national d’Argonne, l’un des plus grands centres de recherche des États-Unis dédié au développement dans le domaine de l’énergie nucléaire. Leur idée ? Remettre les moteurs à pistons opposés d’antan sur les devants de la scène en les faisant fonctionner à l’hydrogène.
Laurence Fromm, vice président chez Achates Power s’est exprimé au sujet de cette coopération : “Il y a un intérêt croissant pour le développement et l'amélioration de la combustion de l'hydrogène en général, et plus spécifiquement dans les moteurs à pistons opposés. En travaillant avec le laboratoire national d’Argonne, nous pouvons apporter des améliorations basées sur les résultats obtenus lors de tests.” Leur but serait de développer un moteur à piston opposés à hydrogène fiable, et à un prix compétitif, qui pourrait transformer l’industrie des transports.
Un nouveau départ pour un vétéran ?
Ces moteurs vieux de plus de 100 ans ont largement été abandonnés en faveur des moteurs à combustion que l’on utilise aujourd’hui, mais il serait possible de les remettre au goût du jour. Selon Essam El-Hannouny, les premiers tests sont encourageants : “Nous n’en sommes qu’aux premiers stades, mais les essais fournissent les données dont nous avons besoin pour apporter des modifications au mode de combustion ou à d’autres parties du moteur afin d’améliorer les performances.”
Le moteur à pistons opposés n’est aujourd’hui rien de révolutionnaire, ce dernier ayant été breveté en 1877 par Ferdinand Kindermann. Ils étaient particulièrement populaires lors de la seconde guerre mondiale, où ils ont équipé des sous-marins, des chars et autres machines de guerre en tout genre. Aujourd’hui, cet engin a la chance de pouvoir briller sous une lumière plus positive que celle du conflit en adoptant un système de stockage d’hydrogène, une ressource qui ne représente pas un danger pour l’environnement.