C’est lancé, la plus grande ferme solaire du monde va être construite ! Et selon les estimations du projet, elle va, uniquement avec l’énergie solaire, générer plus d’énergie qu’une centrale nucléaire.
La nouvelle est arrivée dernièrement, l’Australie vient de donner son approbation pour le lancement d’un projet d’une ampleur inédite. En effet, d’ici 2030, le Territoire du Nord, une région administrative de l’Australie verra le jour de la plus grande ferme solaire du monde.
Une ferme solaire plus grande que Paris implantée en Australie
Le solaire fait partie de ces énergies renouvelables qui se basent sur les entités et éléments à portée de main sur Terre. Que ce soit le vent, les courants marins ou encore le soleil, ce sont des ressources qui sont là en abondance.
Les panneaux solaires sont là pour convertir ce rayonnement solaire en chaleur afin de faire chauffer des fluides dit caloporteurs. Ces derniers ont été conçus expressément pour stocker le maximum d’énergie afin de faire tourner des alternateurs. Ces derniers, en tournant fournissent ainsi de l’électricité.
Les avantages des fermes solaires sont multiples : elles produisent une énergie propre et renouvelable, réduisent la dépendance aux énergies fossiles et contribuent à lutter contre le changement climatique. De plus, elles peuvent être installées sur des terrains peu fertiles ou dégradés, offrant ainsi une double utilité.
Dans le cas présent, il s’agit du Territoire du Nord, une région située en Australie continentale. La ferme en question devrait couvrir une surface de 12.000 hectares, soit plus grande que Paris avec l’ensemble de ses arrondissements. Cela fera de ce projet, porté par Mike Cannon-Brookes, la plus grande ferme solaire du monde.
De l’électricité issue du solaire : une énergie moins chère ?
D’un point de vue économique, on peut se poser la question si une installation comme celle qui va voir le jour en Australie va permettre de faire baisser le prix de l’électricité.
Pour le moment, la réponse est plutôt oui. C’est même l’un des principaux arguments en faveur du développement des énergies renouvelables, et notamment du solaire, est la baisse continue de leurs coûts de production. Comme le souligne l'Agence internationale de l'énergie renouvelable (IRENA), le coût de l'électricité produite par les énergies renouvelables a considérablement diminué ces dernières années, notamment grâce aux progrès technologiques et à l'augmentation de la production à l'échelle mondiale.
Ainsi, si l’on se base sur la DNV (Der Norske Veritas), l’organisme indépendant en charge de l’évaluation des risques, des biens et de l’environnement, on peut voir dans leur étude de 2023 que les coûts de production liés aux énergies renouvelables vont continuer de baisser.
« À mesure que le nombre d’installations photovoltaïques continue de doubler, ces chiffres sont voués à baisser, passant sous la barre des 700 $/kW peu après 2030 et se réduisant encore à 560 (527 €)$/kW d’ici 2050 » selon le rapport Energy Transition Outlook 2023 publié par DNV (Det Norske Veritas)
Cette installation australienne confirme cette tendance. Avec ses 12.000 hectares dédiés à la production électrique, elle est en mesure de fournir quatre gigawatts d’énergie par heure (4 GWh) pour l’usage domestique (du moins, sur le papier). C'est plus qu'une centrale nucléaire de 900MW.
Dans les plans de SunCable - le nom du projet - il est même prévu que Singapour soit en partie alimentée par cette nouvelle ferme solaire. On peut donc même voir un aspect diplomatique de l’énergie verte au travers de cette coopération transnationale.
L’Australie et les énergies renouvelables un enjeu paradoxal
Le continent Austral n’est pas épargné par le fait que son économie doive passer par une phase de transition, et donc, nécessairement traverser des phases paradoxales.
Ainsi, il est important de rappeler que l’Australie fait partie des plus grands exportateurs mondiaux de gaz et de charbon, les énergies fossiles faisant partie des plus polluantes. De plus, c’est également un des pays qui est le plus touché par les conséquences actuelles du réchauffement climatique.
Encore fortement dépendant de ce genre d’énergie, les chiffres du gouvernement australien indiquent ainsi qu’en 2022, la production d’énergie reposait à environ 47% sur le charbon et seulement 32% sur toutes les énergies renouvelables confondues.