L’union européenne veut imposer des taxes sur les voitures électriques provenant de Chine. Tesla fait partie des entreprises ciblées par cette décision, mais s’en sort avec une petite tape sur le poignet, avec une taxe de 9% seulement sur leur véhicules.
Tesla s’en réjouit
L’Union Européenne décide d’imposer une surtaxe sur les véhicules électriques produits en Chine pendant cinq ans. En plus des 10% auxquels ils sont déjà sujets, viendront s’ajouter une surtaxe de 36%. Tesla se voit cependant attribuer un “taux individuel” de 9% supplémentaires sur leur taux existant. Ils s’en sortent avec une petite tape sur le poignet, et une chance d'accroître leurs ventes en Chine. La Commission Européenne cite que : “Tesla reçoit moins de subventions en Chine” pour justifier cette décision. Ces nouvelles surtaxes devront cependant être validées par les 27 pays membres de l’union avant la fin octobre 2024 pour qu’elle puisse être active.
C’est une opportunité pour Tesla de potentiellement augmenter les prix de ses véhicules électriques, en plus d’allonger sa portée sur le marché des véhicules électriques. Le comble dans cette histoire, c’est que cette taxe était initialement prévue à 20,8% pour l’entreprise américaine, avant d'être revue à la baisse. Cette première décision aurait mis Tesla et les autres constructeurs chinois sur un pied d’égalité, puisque les taux qui sont imposés à ces derniers vont de 17% à 36%, dépendant de l’entreprise.
Gregor Sebastien, un analyste chez Rhodium Group dit qu’il est surpris que la taxe imposée aux véhicules Tesla en Chine soit aussi faible, faisant écho à celle qui était initialement proposée à l’égard du géant américain. Il mentionne des emprunts dont Tesla a bénéficié à Shanghai, ainsi que des batteries subventionnées par des producteurs chinois. Il estime cependant qu’il est compliqué de tirer des jugements hâtifs à ce sujet.
Les foudres de la Chine
D’après Ouest France, l’Allemagne se bat aux côtés de la Suède et de la Hongrie contre cette décision de la Commission Européenne, de peur de s’attirer les foudres de la Chine. Rester dans leurs bonnes grâces serait tout à fait dans leurs intérêts, puisque les constructeurs allemands y effectuent 40% de leurs ventes mondiales.
Et il semblerait que la colère de la Chine va bien s’abattre sur l’Union Européenne. Pour la chambre de commerce chinoise, leur décision relèverait du protectionnisme déguisé : “La chambre du commerce exprime son profond mécontentement et sa ferme opposition à l’approche protectionniste de la commission européenne”. Ils mentionnent également un danger d’exacerbation des tensions commerciales entre l’UE et la Chine.