Une récente étude réalisée aux États-Unis a de quoi donner des sueurs froides à Tesla : elle révèle que 51% des possesseurs d’un véhicule de la marque préféreraient retourner à un véhicule thermique. Mais la vérité est peut-être ailleurs...
Et si les voitures de Tesla étaient la meilleure publicité pour les véhicules thermiques ? C’est une question qui peut se poser suite à la publication d’une étude américaine récemment publiée par Edmunds. On peut notamment y lire que 51% des Tesla échangées chez les concessionnaires américains entre janvier et juillet 2024 n’étaient autre que des voitures à essence.
La moitié des propriétaires de Tesla laissent tomber les voitures électriques
Présentés de manière minimaliste, les résultats de l’étude d’Edmunds peuvent laisser penser que 49% des automobilistes choisissent une autre voiture électrique. Sauf que ce n’est pas le cas ! Voici les résultats détaillés :
- 51% échangent leur Tesla contre une voiture à essence
- 32% l’échangent contre une autre voiture électrique
- 10% l’échangent contre une voiture hybride
- 6% l’échangent contre une voiture hybride rechargeable
Reste 1% dont on ne sait pas trop ce qu’ils font, mais une chose semble certaine : ils ne rachètent pas de Tesla.
La firme d’Elon Musk doit-elle s’inquiéter ?
On pourrait se dire que les difficultés rencontrées par de nombreux propriétaires de véhicules électriques pour recharger leur voiture aux États-Unis pourraient être la cause de ce constat. Cependant, l’étude d’Edmunds est à nuancer.
Tout d’abord, les chiffres concernant les voitures de Tesla relevés dans cette étude ne sont pas si alarmants du point de vue d’Edmunds, qui explique qu’en 2020, le pourcentage de personnes troquant leur Tesla pour une voiture thermique s’élevait à 76%. Il y a donc du mieux.
Ensuite, selon les chiffres d’un autre cabinet d’études américain, à savoir S&P Global Mobility, seuls 11% des propriétaires de Tesla seraient revenus à un modèle à essence en 2023. 70% des propriétaires d’un véhicule de la marque d’Elon Musk auraient changé en faveur d’un nouveau modèle de Tesla.
Les deux études divergent donc fortement et cela peut s’expliquer par le fait que la première se base sur les chiffres des concessionnaires, tandis que l’autre se base sur les procédures d’immatriculation lancées chaque mois aux USA.
De nombreux défis attendent encore Tesla
Enfin, il faut aussi préciser que Tesla vend beaucoup ses véhicules de manière directe, via ses propres points de vente et par l’intermédiaire de son site Internet. De ce fait, se baser uniquement sur les chiffres des concessionnaires semble biaisé.
Il ne reste pas moins que les États-Unis, terre de Tesla, sont en retard en ce qui concerne le développement du parc de bornes de recharge électriques. Cela a forcément une incidence sur les choix des consommateurs, et il n’est pas interdit de penser que certains d’entre eux décident de faire machine arrière concernant leur choix de motorisation après avoir goûté aux inconvénients actuels de l’électrique.