L’entreprise britannique First Light Fusion a utilisé un canon électrique de 80 billions de watts pour générer de l’énergie. Ils cherchent à poser de nouveaux standards dans le domaine de la fusion nucléaire.
Un canon électrique surpuissant
La fusion nucléaire ne cesse de fasciner les scientifiques les plus déterminés, dans l’espoir d’atteindre une nouvelle source d’énergie qui génère peu de déchets radioactifs. C’est un effort aux enjeux écologiques lourds, et les progrès sont de plus en plus fréquents.
En parlant de progrès, une startup britannique se veut leader dans la recherche liée à la fusion nucléaire. Son nom, First Light Fusion. En utilisant leur canon à fusion, ils ont récemment tiré un projectile à 80 billions de watts. Cette expérience a généré une pression de 1.85 terapascals, un score qui vient battre leur précédent record de 1.5 terapascals.
Cette avancée permet à First Light Fusion de s’affirmer comme une entreprise qui sort du lot, chose qu’ils revendiquent : “Notre approche diffère de celle des entreprises plus populaires. Une approche qui ne requiert pas de lasers ou d’aimants chers et gourmands en énergie. Nous choisissons une alternative moins chère, plus simple, et qui consomme moins d’énergie pour atteindre la fusion.”
La fusion par confinement inertiel
First Light à effectivement recours à une façon de faire pas comme les autres. Ils utilisent la fusion par confinement inertiel pour générer de l’énergie. Dans un communiqué, ils expliquent que : "Cette méthode permet de créer les températures et les pressions extrêmes nécessaires à la fusion en comprimant une cible contenant du combustible de fusion à l'aide d'un projectile se déplaçant à une vitesse phénoménale.”
Ce progrès réside dans le canon que First Light Fusion a utilisé pour tirer ce projectile. Ils ont remplacé leur ancien canon électromagnétique par un un canon électrique, qui permet de multiplier la distance de projection par 10. Cette dernière passe de 1 à 10 cm.
La fusion nucléaire génère peu de déchets radioactifs, et pas de gaz à effet de serre. Elle permettrait en théorie de répondre aux besoins énergétiques de notre planète. Le docteur Nick Hawker, fondateur et CEO de First Light Fusion explique : "Alors que nous nous dirigeons vers une ère de commercialisation de l’énergie de fusion, résoudre les problèmes d'ingénierie liés aux centrales est la priorité de notre équipe. Pour atteindre une énergie de fusion commercialement viable, rentable et évolutive dans le cadre de notre futur mix énergétique, nous devons résoudre les problèmes fondamentaux des centrales électriques, et ce, d'une manière qui soit en adéquation avec la physique.”