On ne peut pas dire que ni Georges Clooney ni Brad Pitt n'ont pas roulé leurs bosses à travers les vallons californiens d'Hollywood. Et après plusieurs décennies de carrière, ils affichent une nouvelle philosophie de vie concernant leur métier.
Une vie entière à Hollywood et encore à des choses à découvrir
Trois ans les séparent mais c’est à peu près la seule chose qui les différencie. 60 ans pour l’un, 63 pour l’autre. Ce sont surtout deux carrières entrecroisées aux sommets de Hollywood que partagent depuis presque un quart-de-siècle Brad Pitt et Georges Clooney. Les deux hommes, ayant des résidences proches en Provence (neuf minutes en voiture), se sont réunis pour GQ UK. Le magazine britannique, à l’occasion d’un shooting photo, a également pu les interviewer. Les deux stars sont interpellées sur leur profession. Leur curiosité est-elle toujours stimulée par leur métier d’acteur ?
Brad Pitt : Je reviens à l’allocation du temps. Je suis à la recherche d'une nouvelle expérience. Quelque chose comme conduire ces voitures. Il s'agit simplement d'expérimenter la force d'appui et les freins en carbone. C'est comme ça, wow, wow. Dans quel autre monde pourrais-je faire cela ?
Quand il parle de “ces voitures”, Brad Pitt évoque celles qu’il a pu conduire dans le cadre du film F1. Il revient justement du tournage du long-métrage (à Silverstone) dans lequel il joue un pilote. Globalement, Brad Pitt semble ne plus vouloir se prendre la tête. Simplement à faire les choses qu’il peut apprécier.
"À ce stade de ma vie, ça n'en vaut pas la peine"
Un sentiment partagé par Georges Clooney. L’ex star de Urgences et de la série de films Ocean n’y va pas par quatre chemins. Pour appuyer son propos, il sort même du placard le conflit qu’il a eu avec David O Russell il y a 25 ans sur le tournage du film Les Rois du Désert :
(Je veux juste travailler avec) Des gens qui aiment ce qu'ils font. Par exemple, vous parliez de la répartition du temps. Plus on vieillit, plus la répartition du temps est différente. Cinq mois de votre vie, c'est beaucoup. Il ne s'agit donc pas de se dire "Oh, je vais faire un très bon film, comme Three Kings, et je vais avoir un misérable de David O Russell qui va me pourrir la vie, qui va pourrir la vie de tous les membres de l'équipe. Faire de la vie de chaque personne de l'équipe un enfer" Ça n'en vaut pas la peine. Pas à ce stade de ma vie.
Si l’histoire exacte manque de détails, il se murmure que le réalisateur aurait eu une altercation physique avec un employé avant que Clooney n’intervienne. Ce dernier a cependant admis, quelques années plus tard, que l’écriture si particulière d’O Russel était probablement dû à son “caractère bizarre et antipathique”. Et peut-être que cet événement lui permet aussi de voir les choses, 25 ans après de manière différente.