Au début du mois d’août, Google a perdu son procès aux États-Unis, en lien avec certaines pratiques jugées anticoncurrentielles. Et cette condamnation risque d’avoir de lourdes conséquences du côté d’Apple : voici pourquoi.
Chez Google, ce n’est pas nouveau : on aime bien avoir le monopole partout où c’est possible. Le problème, c’est que cette démarche n’est pas du tout du goût de la justice américaine : la preuve, la firme de Mountain View a récemment perdu un procès qui pointait du doigt l’une de ses pratiques, jugée anticoncurrentielle.
Alors, qu’est-ce qui était reproché à Google cette fois-ci ? Essentiellement le fait que l’entreprise a différents contrats avec de grandes entreprises du secteur du Web et de la communication qui ont, pour objectif, de valoriser son moteur de recherche.
Google paye pour mettre son moteur de recherche en valeur
Que Google soit valorisé en tant que moteur de recherche sur les appareils Android est déjà devenu un problème en Europe, mais comme il s’agit de l’OS de Google, cela pouvait encore se comprendre. En revanche, que le moteur de recherche de la firme soit le premier affiché sur les appareils d’Apple, ou encore au sein du navigateur Mozilla Firefox, cela peut laisser perplexe.
Si ces situations ont été réglées en Europe via l’application du Digital Market Act en mars dernier, aux États-Unis, elles persistent. Elles s’expliquent par le fait que Google signe de généreux chèques à ses partenaires pour qu’ils mettent en avant son moteur de recherche. Et c’était tout le sujet du procès qui vient de se terminer.
Vous avez bien lu : jusque-là, Google signait un chèque à Apple, l’un de ses concurrents les plus féroces, pour que le moteur de recherche de la firme de Mountain View soit utilisé en priorité sur les iPhone et iPad. Mais la décision de la justice américaine est venue perturber cet accord juteux… Et ça va faire mal !
Apple pourrait perdre jusqu’à 20 milliards de dollars par an
Il faut souligner que les termes du contrat qui lie Google à Apple sur ce point n’ont pas été dévoilés officiellement. Cependant, selon certains analystes bien informés, il pourrait correspondre à une somme d’environ 20 milliards de dollars par an, soit approximativement 36% des revenus publicitaires générés par la présence de Google au sein du navigateur Safari.
Apple pourrait donc perdre une juteuse rentrée d’argent annuelle. Cependant, la firme de Cupertino a les reins suffisamment solides pour s’en remettre. Cela pourrait être nettement plus difficile pour Mozilla, qui aurait reçu 510 millions de dollars de la part de Google en 2022, soit 86% de ses revenus. Pour espérer survivre à cette chute qui pourrait être très violente, la fondation, propriétaire du navigateur Firefox, fait de la recherche de nouvelles sources de revenus une priorité totale.
Pour le moment, ces informations sont à prendre au conditionnel pour une raison simple : Google a annoncé son intention de faire appel de la décision de justice. Et comme on l’aura compris, les enjeux dépassent considérablement l’avenir de cette seule entreprise.