Sorti au début de l’année 2024, Palworld a fait autant d’heureux que d’outragés. Il faut dire que le studio a souvent fait des jeux très inspirés d’autres titres, et s’est même embourbé dans des histoires d’utilisation d’IA générative. Pourtant, aujourd’hui, ils déconseillent aux autres développeurs de suivre le même chemin.
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Quand les développeurs de Palworld utilisent l’IA…
Même si la hype s’est un peu apaisée depuis les premiers jours, Palworld fait assurément partie des jeux les plus populaires de l’année 2024. Quelques jours à peine après sa sortie, il cumulait déjà plusieurs millions de vente, un véritable exploit pour ce que certains ne considéraient alors que comme un “Pokémon avec des flingues”. Seulement, son succès ne s’est pas fait sans remous. Accusations de plagiat, voire d’utilisation d’IA générative, les développeurs de Palworld en ont vu de toutes les couleurs. Pour le moment, PocketPair n’a pas été condamné pour le moindre plagiat, et ils ont toujours nié s’être servis de l’IA pour ce jeu. Cependant, ce n’a pas toujours été le cas.
En effet, Palworld n’est pas le premier jeu de PocketPair, loin de là. Craftopia, Nevergrave et Overdungeon en sont trois autres, mais c’est surtout AI : Art Impostor dont il est question aujourd’hui. Sorti en 2022, ce jeu de dessin jouable en tour par tour basait justement tout son concept sur l’utilisation de cette fameuse IA générative. Petit problème, cette technologie se sert des œuvres de dizaines de milliers d’artistes dans le monde sans leur accord pour générer une image, ce qui pose d’énormes soucis d’éthique et qui met en danger absolument toute profession artistique. Un souci qui ne semblait pas poser de problème à PocketPair à l’époque, mais qu’ils commencent à prendre au sérieux.
…Puis déconseillent aux autres de le faire
Difficile de savoir s’ils ont commencé à se soucier de la vie des artistes par altruisme ou simplement pour se racheter une image après avoir été pointés du doigts par beaucoup de personnes au moment de la sortie de Palworld, mais force est de constater que PocketPair semble avoir pris conscience des dangers de l’IA générative. Dans une interview accordée au site japonais GameSpark (et traduite par Automaton Media), leur PDG Takuro Mizobe a déclaré :
L’intelligence artificielle est à un stade de transition. Alors que beaucoup y voient une technologie remarquable, elle est aussi perçue comme inacceptable d’un point de vue artistique à cause de la façon dont elle apprend à générer des images.
AI : Art Impostor est un jeu que l’on a fait à un moment ou l’IA générative semblait décoller, ce qui nous a poussé à nous dire “On doit faire un jeu qui se sert de cette technologie !”. Personnellement, je pense que c’est un bon jeu, mais nous avons reçu des retours variés à son propos.
Nous faisons du divertissement, donc il ne faut pas que l’on suive une voie qui va énerver les gens. Je veux que nous maintenions une certaine distance avec les avancées technologiques.
Vous l’aurez compris, même si PocketPair s’est déjà servi de l’IA générative par le passé, ils ne comptent pas refaire la même erreur de si tôt. De quoi rassurer quelques artistes qui pouvaient désespérer en voyant le succès de leur dernier jeu et l’image que cela pouvait renvoyer sur leur combat. Reste à savoir si PocketPair s’en tiendra bien à ces engagements, surtout si l’IA finit bel et bien par se démocratiser dans l’industrie.