S’il y a bien un jeu que les fans de Nintendo attendent pour la fin d’année, c’est The Legend of Zelda : Echoes of Wisdom. Premier titre qui permet d'incarner la princesse éponyme (vous noterez l’omission volontaire de The Wand of Gamelon et Zelda's Adventure), ce nouvel opus de la saga légendaire de Big N semble vouloir servir de pont entre les générations de fans, en réunissant le meilleur de chaque formule en un seul écrin.

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Non, les “Zelda classiques” ne sont pas morts

Avec la sortie de Breath of the Wild puis de Tears of the Kingdom, beaucoup craignaient que l’ancienne formule de la franchise disparaisse à jamais. Une crainte qui a, en quelque sorte, scindé les joueurs et qui semble, cette fois, ne plus avoir lieu d’être. En effet, en regardant les premiers trailers d’Echoes of Wisdom, beaucoup d'éléments servent de point d’ancrage aux anciens titres de la série, que ce soit par le biais de simples références visuelles (comme le symbole du médaillon de l’eau d’Ocarina of Time) ou encore via des noms, à l’image des “Eaux de Jabul”, rappelant évidemment le Jabu-Jabu de l’épisode phare de la Nintendo 64 ainsi que de son descendant dans The Wind Waker.

De même, et comme pour rassurer les fans de la première heure, Echoes of Wisdom ancre son récit au sein d’un Hyrule loin d’être complètement inconnu. En effet, celui-ci est largement basé sur la carte d’A Link to the Past, l’épisode SNES de la série. Certains points d’intérêt laissent peu de place au doute, qu’il s’agisse de la plaine centrale entourant la citadelle et le château, des alignements rocheux à l’est de celui-ci ou encore du désert du sud-ouest. Cependant, et pour ne pas donner l’impression de parcourir une map 100% décalquée comme dans A Link Between Worlds, le cadre du jeu est cette fois étendu de toute part, révélant des régions jamais vues jusqu’alors.

Ainsi, ledit désert autrefois nommé “désert du mystère” est maintenant bien plus grand et conquis par le peuple Gerudo. Il accueille même leur cité et est maintenant habité par des espèces encore inédites ici-bas, comme les Malgyorgs, une espèce de requins des sables trouvables originellement dans Spirit Tracks (et qui ont sans doute inspiré les Moldarquors de Breath of the Wild). Ainsi, même si vous êtes un vétéran de la licence, vous prendrez forcément plaisir à redécouvrir des lieux plus ou moins familiers et qui vous mèneront, enfin, au-delà des anciennes frontières du Royaume.

D’autres éléments peuvent aussi rappeler de bon souvenirs aux plus nostalgiques, qu’il s’agisse du retour du peuple mojo autrement qu’en tant que simples ennemis et que l’on n’avait pas vu depuis Majora's Mask, ou encore de la réapparition des Zoras des rivières, en conflits avec ceux des mers - tout comme dans Oracle of Ages - et qui semblent cette fois plutôt cordiaux envers Link. De plus, il est possible d’observer tout au long du trailer diverses affiches, placardées ici et là en Hyrule, semblant rechercher Zelda, à la manière d’un Wanted. Une belle référence à A Link to the Past dans lequel c’était cette fois Link qui était recherché, sur les ordres d’Aghanim. Ganon lui aussi semble similaire en tout point à son homologue d’il y a 30 ans, retrouvant même son célèbre trident, une arme qui semble ici être à l’origine de la faille qui a emporté le héros en tunique verte.

Autant de petites pointes de nostalgie qui semblent viser à rassurer les joueurs de la première heure et à les enjoindre à tenter l’expérience, aux côtés des petits nouveaux de la licence. Peut-être assisterons-nous enfin à la réunification de la communauté ?

Des mécaniques pas si nouvelles que ça

Mais maintenant, parlons des nouveautés. Le grand ajout de cet épisode se concentre autour des mystérieux pouvoirs du sceptre de Tri. Celui-ci est offert à la princesse par ladite Tri, genre de petite fée, et lui permet d'enregistrer les données d’à peu près n’importe quoi puis de les réutiliser quand elle le souhaite. Ainsi, Zelda peut, à l’aide de ces “échos”, se créer des escaliers de fortune ou des murs de protection en empilant divers objets. Mais cette mécanique s’applique également aux êtres vivants ! Ainsi, il lui est possible de se servir de divers ennemis pour résoudre des casse-têtes, comme une chauve-souris pour survoler un gouffre ou encore d’une taupe afin de faire tomber ses assaillants dans des trous. Autant de possibilités que le joueur devra expérimenter pour dénicher des associations innovantes, de la même manière que Breath of the Wild ou Tears of the Kingdom nous enjoignaient à exploiter toute l’étendu des capacités de Link pour passer outre les différents obstacles sur son chemin.

Mais ce n’est pas tout ! Le sceptre recèle un autre pouvoir nommé la “synchronisation”, lequel permet d’appliquer les mouvements d’un objet ou d'une créature, échos inclus. Une mécanique qui permet à la princesse de, par exemple, suivre un oiseau dans son survol du Royaume ou encore s’accrocher à une skulltula qui escalade une paroi. Mais le véritable intérêt de ce pouvoir, c’est qu’il est également possible de prendre le contrôle de la cible et de la déplacer, afin soit de vous placer à l’endroit que vous voulez, soit de les utiliser directement en marchant ! Ainsi, en emportant un oursin avec vous, il repoussera quiconque attenterait à votre vie à l’aide de ses pics acérés. Un pouvoir laissant une grande place à la créativité et à l’imagination donc, mais qui n’est pas sans rappeler Emprise de Tears of the Kingdom ou Polaris de Breath of the Wild.

Une mécanique qui fait donc écho (haha) aux derniers épisodes de la saga et dans lesquels le prochain jeu pioche allègrement en termes de références, qu’il s’agisse, par exemple, du visage Goron taillé dans la pierre et surplombant l’entrée de leur village, ou encore la présence de leurs fameux gigots de caillasse, spécialité culinaire du même peuple.

A Zelda Between Worlds

Dans Echoes of Wisdom, Link disparait dans une des failles inter-dimensionnelles qui morcellent Hyrule, de même que le Roi et ses conseillers, comme vu dans une vidéo exclusive au site internet japonais du jeu. Deux événements qui, selon toute vraisemblance, incriminent la princesse Zelda, alors jetée en prison, comme vu dans le premier trailer diffusé lors du dernier Nintendo Direct. Une explication qui justifierait le port d'une capuche, laquelle lui permettrait de se dissimuler, devenue fugitive en son propre royaume.

Pour sauver ses terres, Zelda devrait ainsi parcourir divers temples, mais également s’engouffrer au sein même desdites failles, lesquelles se présentent comme un genre de monde morcelé où les lois de la physique sont absentes, dans le même genre que le monde distorsion de Pokémon Version Platine. Un espace-temps différent que la princesse semble être la seule à pouvoir rallier grâce aux pouvoirs de Tri qui peut y ouvrir des brèches, et ce, à différents endroits, que ce soit dans les bois perdus ou encore près de la cité Gerudo. L’aventure se déroulerait ainsi entre deux mondes parallèles, tout comme dans A Link to the Past, Ocarina of Time ou encore A Link Between Worlds.

Autant le dire, ce postulat de départ est plus que séduisant et s’apparente vraiment à une prise de liberté créative des développeurs, vraiment appréciable au sein d’un opus aux codes rétro. Aucune information supplémentaire n’a depuis été révélée, et il y a des chances pour que Nintendo n’en dévoile pas davantage avant la sortie du jeu prévue pour le jeudi 26 septembre prochain, en exclusivité sur Nintendo Switch.