Steven Spielberg, le réalisateur idéal pour reproduire la magie des livres Harry Potter

À bien des égards, la carrière cinématographique de Steven Spielberg est remarquable. Elle est aussi particulièrement éclectique puisque l’illustre réalisateur n’a jamais eu peur d’adapter des sujets divers et variés. Flirtant énormément avec le registre fantastique, Steven Spielberg a longtemps été un magicien pour de nombreux passionnés qui ont grandi avec ses films. Pendant des années, il n’a eu de cesse de mettre des étoiles dans les jeux du public (Les Aventuriers de l’arche perdue, Jurassic Park, E.T., l’extra-terrestre, Hook…). Alors, forcément, au début des années 2000, on lui a fait une proposition extrêmement alléchante : prendre en charge la réalisation de la franchise Harry Potter !

À cette époque, les aventures du sorcier à la cicatrice en forme d’éclair connaissent un engouement sans précédent dans le milieu de la littérature, si bien que les producteurs qui ont obtenu les droits pour son adaptation ne veulent pas faire n’importe quoi, ni confier le projet à n’importe qui. Par conséquent, ils décident de se tourner vers Steven Spielberg qui, une fois approché, a tout bonnement choisi de… décliner l’offre ! Si on aurait pu le prendre pour un fou, l’histoire aura prouvé que le cinéaste a peut-être pris la meilleure décision de sa carrière : la raison de ce refus est tout à son honneur !

Steven Spielberg avait deviné la galère qui l’attendait, son remplaçant en a fait les frais

Comme le révélait Business Insider, Steven Spielberg a préféré mettre de côté cette opportunité pour des raisons familiales. Au début des années 2000, ses enfants sont encore jeunes et il souhaite avant toute chose les voir grandir. Comme on va le voir, cette inquiétude était, en quelque sorte, prophétique puisque le tournage du film Harry Potter à l’école des Sorciers et Harry Potter et la Chambre des Secrets aura été extrêmement chronophage… et c’est le réalisateur Chris Columbus qui en a fait les frais ! Suite au refus de Steven Spielberg, il a fallu trouver un remplaçant mais, compte tenu de son dévouement et de sa vision de la franchise, Chris Columbus a rapidement été considéré comme un solide plan B.

J'ai travaillé très dur pour obtenir ce poste. Dès que j’ai eu la confirmation, j'ai peut-être eu cinq secondes d'exaltation, puis j'ai été envahi par la terreur et l'anxiété. Parce que je savais que j'avais le poids du monde sur les épaules. Tous les enfants du monde entier attendaient ce film, et si je venais à le rater, j’aurais sûrement dû vivre sous une fausse identité quelque part.

Je ne voyais pas mes enfants, qui étaient jeunes à l'époque, grandir. Je manquais des dîners avec eux. Je me suis dit : « Je ne peux pas continuer comme ça pendant six, sept ou huit ans. Mes enfants vont grandir et je n'aurai jamais l'occasion de les connaître »

Cependant, son exaltation a vite laissé place à une certaine amertume. La première chose, c’est que Chris Columbus a dû faire face à des exigences très élevées de la part de la société de production et à des durées de tournage à rallonge. Effectivement, Harry Potter à l’école des Sorciers a demandé pas moins de 160 jours de tournage, ce qui est énorme, d’autant plus que Harry Potter et la Chambre des Secrets a été tourné dans la foulée pour une durée équivalente. En fin de compte, Chris Columbus a été éloigné de sa famille pendant presque un an. À la fois découragé et exténué, le réalisateur a décidé de se mettre en retrait , préférant assurer le rôle de producteur sur la suite de la franchise plutôt que d’être derrière la caméra. Finalement, Steven Spielberg avait vu juste et a vraiment pris la bonne décision !