Intel enchaîne les erreurs : après des mois de batailles sur les bugs des processeurs i7 et i9, c’est désormais aux salariés de trinquer avec une décision très dure.
Une mesure récurrente dans une industrie pourtant très puissante
Intel, l'un des géants mondiaux de la technologie et des semi-conducteurs, prévoit de licencier environ 10 000 de ses employés à l'échelle mondiale.
Cette décision, bien que drastique, n'est pas nouvelle pour l'entreprise qui a déjà réduit son effectif à plusieurs reprises ces dernières années. Actuellement, Intel emploie environ 110 000 personnes dans le monde, et cette réduction devrait porter le nombre total d'employés à environ 100 000.
Cette mesure intervient dans un contexte de pression croissante sur l'entreprise, qui a vu ses parts de marché diminuer face à la montée en puissance de concurrents comme AMD et NVIDIA. Alors que ces derniers ont réussi à gagner des parts de marché dans divers domaines, Intel a dû revoir sa stratégie pour rester compétitif.
La réduction de la masse salariale est une mesure souvent employée par les entreprises pour réduire les coûts. Selon les estimations, ces licenciements devraient permettre à Intel d'économiser environ 10 milliards de dollars d'ici 2025. Selon Intel, ces économies sont cruciales pour l'entreprise qui investit massivement dans la construction de nouvelles usines et le développement de produits de nouvelle génération, notamment dans les secteurs de l'intelligence artificielle, du calcul haute performance (HPC) et des produits destinés aux clients. Mais concrètement, et nous l’avons bien vu durant les dernières années, les grandes entreprises souhaitent réduire au maximum leurs coûts pour faire plaisir à leurs actionnaires. C’est notamment ce qu’on a pu constater du côté de chez Activision qui profitait d’un chiffre d'affaires record tout en licenciant par la suite de nombreux salariés…
Des actionnaires cupides, ce n'est pas une nouveauté. Aucune surprise.
La décision de réduire les effectifs n'est pas une première pour Intel. En 2022, l'entreprise avait déjà annoncé des réductions de dépenses dans des domaines non critiques et avait commencé à diminuer sa main-d'œuvre. En 2023, Intel avait encore réduit son personnel de 5 %, passant de 124 800 employés à 110 000 en 2024. Cette nouvelle vague de licenciements semble donc s'inscrire dans une stratégie plus large visant à rationaliser les opérations de l'entreprise et à concentrer ses ressources uniquement sur des projets à fort potentiel.
Pat Gelsinger, le PDG d'Intel, a investi lourdement dans la construction de nouvelles usines de fabrication de puces et dans le développement de produits de prochaine génération. Ces investissements sont essentiels pour qu'Intel reste compétitif face à des concurrents qui innovent rapidement et gagnent des parts de marché. Cependant, ces projets nécessitent des ressources financières importantes, ce qui explique en partie la nécessité de réduire les coûts opérationnels.
Les défis auxquels Intel est confronté sont multiples. Hormis la concurrence accrue d'AMD et de NVIDIA, l'entreprise doit également faire face à des difficultés internes, telles que des retards dans le développement de nouvelles technologies et des problèmes de qualité dans certains de ses produits.
Plus de 10.000 employés sont licenciés chez Intel
Les licenciements massifs ont toujours des implications lourdes pour les employés concernés et pour l'industrie dans son ensemble.
Pour l'industrie des semi-conducteurs, cette réduction des effectifs chez Intel pourrait avoir des répercussions sur la dynamique concurrentielle. En se concentrant davantage sur l'efficacité et en réallouant ses ressources vers des projets critiques, Intel pourrait renforcer sa position dans certains segments de marché. Cependant, cela pourrait également ouvrir des opportunités pour ses concurrents, qui pourraient attirer des talents libérés par Intel et accélérer leur propre croissance.