Dans le monde de l'art en général, les questions entourant les droits de licences sont souvent complexes. Alors forcément, quand elles concernent l'héritage d'un des plus grands mangakas de tous les temps, les discussions s'emballent...
La perte d'un des plus grands
Le 1er mars dernier, le monde s'endeuillait de la perte d'un des, si ce n'est le plus grand mangaka de son temps. Après 68 années de vie consacrée à son art, Akira Toriyama s'est éteint en laissant un immense vide derrière lui. Pleuré et regretté de tous, le créateur de Dragon Ball voit désormais sa relève assurée par Toyotarō, le mangaka qui s'occupe du dessin de Dragon Ball Super. Malheureusement, le décès d'une personne si importante s'accompagne fréquemment de nombreux différents en ce qui concerne la descendance et, évidemment, le papa de Goku n'y échappe pas.
Avant son décès, Akira Toriyama a eu le temps de s'investir dans Dragon Ball Daima. Produite par le studio Toei Animation, cette série d'animation a été créée à l'occasion du 40e anniversaire de Goku et de ses amis et sera diffusée en octobre prochain sur Crunchyroll. Cependant, ce projet était donc le dernier qui se réalisait sous sa supervision et les projets futurs devraient désormais trouver d'autres incarnation de la volonté de l'auteur pour poursuivre son œuvre. À ce titre, Akio Iyoku, ami et porte parole du regretté mangaka, tente de tout son possible de récupérer les droits de la franchise culte. Mais le combat ne se fait pas sans difficultés.
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Une guerre fratricide
Éditeur de Dragon Ball, la Shūeisha a toujours eu une place majeure dans les décisions entourant la licence, notamment en ce qui concerne l'exploitation de cette dernière. En 2016, ils ont ainsi décidé de créer la Dragon Ball Room, un nouveau département censé briser les barrières entre les entités pour étendre et optimiser la franchise Dragon Ball en réunissant toutes les gestions liés au droit de la franchise. Cette idée fut approuvée par Akira Toriyama et Akio Iyoku fut choisi comme responsable de la direction du département. Seulement, avec le temps, les relations se sont complexifiées et l'homme a développé une structure indépendante nommée Capsule Corporation. Quelques mois seulement après la création de cette structure, il a démissionné de la Shueisha en même temps que trois de ses hommes. Dès lors, il a proclamé appartenant à la Capsule Corp les droits entourant les figurines, le textile et autres merchandisings en tout genre.
Aujourd'hui, cette situation brouille énormément les processus selon des sources provenant directement de la Shūeisha. Les différentes parties ne sauraient pas exactement à qui s'adresser en ce qui concerne les questions liées à l'exploitation de l'œuvre originale. Une guerre des droits compliquée, dont les différents partis seraient toujours en discussion et dont la situation serait loin d'être résolue selon les dernières informations. Une étrange situation dans laquelle devra sûrement sortir Dragon Ball : Sparking! Zero le 11 octobre prochain. Reste à savoir quel accord sera trouvé entre les deux parties, en espérant que ce dernier ne soit en rien néfaste pour les fans du monde entier qui apprécient le merchandising entourant l'univers d'Akira Toriyama.