Dans les années à venir, les feux de circulation tels qu’on les connait depuis plus de 100 ans pourraient connaitre une véritable révolution : ils pourraient passer de trois à quatre couleurs. Un changement en lien direct avec une évolution technologique qui se déroule en ce moment.
Nous sommes tous habitués aux feux tricolores que l’on trouve sur le bord des routes de France et d’ailleurs : rouge, orange et vert. Si le premier feu de signalisation date de 1868, c’est en 1914 que le premier feu électrique a été installé aux USA. À l’époque, il ne possédait que deux couleurs, le rouge et le vert. C’est en 1920 qu’un policier de Detroit nommé William Potts a eu l’idée d’ajouter du jaune (devenu orange ensuite), dans l’optique de fluidifier le trafic routier. Le feu tricolore a donc été réellement inventé il y a plus de 100 ans et n’a pas connu d’évolution majeure depuis. Mais cela pourrait changer dans les années à venir à cause d’une innovation technologique majeure : les voitures autonomes.
Bientôt du blanc sur les feux de circulation ?
Récemment, un groupe d’ingénieurs de l’Université de Caroline du Nord, aux États-Unis, a fait une proposition dans l’air du temps : ajouter une quatrième couleur aux feux tricolores, à savoir le blanc.
Selon les ingénieurs, cet ajout pourrait permettre aux véhicules autonomes de traiter de nouvelles données et contribuer à fluidifier la circulation aux intersections. En clair, la lumière blanche signalerait aux voitures sans conducteur qu’elles doivent simplement suivre le véhicule qui se trouve devant elles, et ainsi se calquer sur l’attitude d’un véritable conducteur.
Cette démarche est intéressante pour une raison évidente : elle évite aux voitures autonomes de devoir gérer les autres lumières, et donc limite les calculs nécessaires pour redémarrer au bon moment. Le système imaginé doterait les feux quadricolores de caméras permettant d’analyser le nombre de véhicules autonomes dans le trafic, dans l’optique d’adapter la signalisation en temps réel.
Des simulations convaincantes
Les chercheurs ont réalisé différentes simulations qui mettent en avant les potentiels bienfaits des véhicules autonomes au sein du trafic routier. Ils estiment que l’utilisation de 30% de véhicules autonomes permettrait de réduire les encombrements urbains de 10,7% et les embouteillages de 94,06%. Cela s’explique principalement par une fluidité maîtrisée de la circulation.
Outre le fait qu’il serait globalement plus facile de circuler en ville si un tiers des véhicules étaient sans conducteur, cela pourrait aussi avoir des bienfaits écologiques, puisque les émissions de CO2 seraient réduites.
En clair, sur le papier, une gestion semi-automatisée du parc de véhicules aurait des bienfaits sur le trafic. Mais tout cela n’est pour l’heure que théorique : les voitures autonomes sont certes une réalité aujourd’hui, mais elle reste expérimentale. Il faudra sans doute encore un bon moment avant que ce moyen de se déplacer se démocratise et que les routes du monde entier soient prêtes à les accueillir dans des conditions optimales.