Des problèmes de disponibilité, de prix et d'autonomie poussent des propriétaires de Toyota Mirai à attaquer le constructeur en justice.
3 gros problèmes sont pointés du doigt
Un groupe d'utilisateurs de la Toyota Mirai aux États-Unis a déposé une plainte collective contre le constructeur automobile, l'accusant d'avoir trompé les consommateurs sur les capacités quotidiennes de son véhicule à hydrogène. Les plaignants pointent du doigt plusieurs problèmes rencontrés lors de l'utilisation de leur Mirai. En premier lieu, la difficulté à trouver des stations-service adaptées. Selon eux, la recherche d'une station peut s'avérer longue et fastidieuse. Et même une fois la station trouvée, la panne n'est pas exclue : les pannes d'équipement sont fréquentes, laissant les propriétaires de Mirai sans solution de ravitaillement.
Autre point noir : l'hydrogène. Sa disponibilité n'est pas toujours garantie, et son prix a flambé de 200% ces dernières années, passant de 13 dollars US le kg en 2022 à 36 dollars US en 2024. De plus, l'autonomie annoncée de la Mirai, de 575 km pour la version Limite et 647 km pour la XLE, s'avère bien moindre en réalité, avec un écart de 160 km.
Quel avenir pour les véhicules à hydrogène ?
Tous ces facteurs réunis font de la Toyota Mirai, aux yeux des plaignants, un véhicule peu pratique au quotidien. Par conséquent, ils exigent de Toyota une indemnisation, arguant que la valeur de revente de la Mirai après cinq ans d'utilisation ne représente plus que 19,4% de son prix d'origine.
La première génération de la Toyota Mirai a été lancée en 2015, suivie de l'actuel modèle de deuxième génération en 2020. Les deux sont vendues et louées exclusivement en Californie, principalement en raison de la rareté des stations de ravitaillement en hydrogène ailleurs aux États-Unis. Plus tôt cette année, Shell a annoncé la fermeture de sept des 55 stations d'hydrogène en Californie en raison de problèmes d'approvisionnement, compliquant davantage la vie des propriétaires de véhicules électriques à pile à combustible (FCEV). Ce procès pourrait donc avoir un impact important sur l'avenir du marché des véhicules à hydrogène.