Avant The Boys

Même si « The Boys » cartonne sur Amazon Prime, ce n’est pas la seule adaptation de comics à explorer les failles des super-héros. Si la série de Sven Kripke présente des protagonistes violents et sans limites, elle les perçoit surtout comme intégralement liés au système. Les faire tomber, c’est faire tomber l’image de l’Amérique, surtout pour Homeland. « The Boys » adopte un angle satirique et subversif, utilisant l’extrême pour critiquer les aspects les plus sombres de la culture des super-héros et de la société moderne. En revanche, dans son film, Zack Snyder propose une critique plus historique du pays, en présentant les super-héros comme de véritables parias. Cependant, le cinéaste le reconnaît également. S’il a décidé d’adapter ce comics, c’est parce que les personnages étaient obsédés par la violence.

Ils sont tous fous

« Watchmen », adapté de la bande dessinée culte d’Alan Moore et Dave Gibbons, est un film qui a réussi à transcender les conventions des films de super-héros. Pourtant, réaliser ce film n’était pas gagné. Dès 1985, plusieurs cinéastes comme Terry Gilliam ou Darren Aronofsky ont tenté le projet avant d’abandonner, faute de financement ou de direction claire de la part de Warner Bros. Ce n’est qu’en 2005, après le succès de son film "300", que la société s’est laissée convaincre par Zack Snyder de reprendre le projet. Lui accepte tout de suite, notamment parce que « Watchmen » lui permet de présenter des héros avec des vulnérabilités telles que l’anxiété sexuelle, l’agoraphobie et une attirance particulière pour la violence. « Pour moi, Watchmen est une bande dessinée déconstructionniste par excellence. […] Ils sont tous agoraphobes, incestueux, fous et accros à la violence », explique-t-il à Letterboxd.

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Un film qui défi vos opinions

Si à l’époque, « Watchmen » est considéré comme un projet « infilmable », Zack Snyder s’en est parfaitement tiré avec un film qui divise, mais qui reste culte. Il offre en tous cas une expérience extrêmement différente de celle d’un récit classique de super-héros.

« Si Superman vous attrapait le bras et tirait très fort, il vous arracherait le bras. C’est ce qu’on ne voit pas dans un film de Superman, mais qu’on voit dans Watchmen. [...]», explique Snyder à Entertainment Weekly en 2019.”Je viens de réduire ce type en miettes ! C'est héroïque ?” », continue le cinéaste en invitant les spectateurs à se poser des questions. .« Watchmen » demeure aujourd’hui un phénomène cinématographique. D’ailleurs, la Warner Bros n’a pas fini d’explorer l’univers d’Alan Moore et Dave Gibbons. Une série animée, « Watchmen Chapitre I », est prévue pour le 13 août prochain, adoptant le style graphique de l’œuvre originale et continuant d’explorer les failles de ses super-héros tout en restant fidèle à la violence et aux enjeux de l’œuvre. La suite est quant à elle attendue courant 2025.