Amazon vs Netflix

Les super-héros ont toujours autant la cote et ce ne sont pas les nombreux projets de James Gunn autour d’un nouveau DC Univers, voire Marvel, qui diront le contraire. Seulement, ce sont vers des personnages plus complexes que se dirigent désormais les spectateurs. Juste sauver le monde ne suffit plus. Le show qui a parfaitement su exploiter le côté ambivalent de ses héros, c’est The Boys.

Avec sa quatrième saison en cours de diffusion sur Amazon Prime Video, la production a encore une fois réussi à dépasser les limites du gore, de la violence et du politiquement correct. Ses trois premiers épisodes ont même enregistré une hausse d’audience de près de 20 %. Preuve que les fans sont encore bien accrochés et que personne ne peut faire de l’ombre à la série. Cela n’a pas empêché Netflix de vouloir produire son propre show de super-héros, qui lui aussi exploite les failles de ces derniers.

Super-héros malgré eux

Si l’on compare beaucoup Supracell à The Boys, c’est surtout dans sa volonté de vouloir s’écarter des récits classiques de super-héros. Seulement, si le show d’Amazon Prime préfère les montrer violents et sans pitié, Netflix propose plutôt un drame social avec ces derniers.

La série, créée par le rappeur Rapman, prend le parti pris de suivre les péripéties de cinq personnes noires qui vivent dans le sud de Londres, mais qui ont toutes la particularité de posséder des super-pouvoirs. Ils seront tous réunis par Michael Lasaki (Tosin Cole, connu pour Doctor Who) pour sauver la femme qu’il aime. Avec seulement 6 épisodes à son actif, Supracell a réussi à se hisser dans le top Netflix du moment et à faire une entrée très remarquée, grâce à sa proposition, dans le catalogue. Plus rien n’arrête cette production et c’est tant mieux, car son créateur est déjà prêt à réaliser deux nouvelles saisons.

Si Netflix n’a pas encore annoncé renouveler Supracell, Rapman jubile déjà à l’idée de se remettre au travail. « Je leur ai dit que je voulais trois saisons. […] J’ai été très clair », a-t-il déclaré à Radio Times. Il ajoute que ce n’est pas juste une idée en l’air et qu’il a une idée très précise de la direction qu’il souhaite prendre avec ses super-héros. Évidemment, il n’en a pas dit plus et tout porte à croire qu’il préfère ne pas mettre la charrue avant les bœufs. Seul le service de streaming pourra lui accorder le droit de continuer Supracell. À noter qu’un bon démarrage ne signifie pas forcément qu’une suite est commandée d’office. Des productions comme Lockwood & Co. ou Shadow and Bone en ont d’ailleurs déjà fait les frais. « Nous espérons que cette série aura du succès et que ce n’est que le début. », a d’ailleurs conclu Rapman, toujours avec Radio Times, au nom de son équipe.