La production d’électricité se porte bien, et même très bien en France. C’est bien simple, le pays en produit trop pour sa consommation globale ! EDF, qui est le premier producteur et fournisseur d’électricité à l’échelle nationale, a même demandé à ce que la production soit suspendue dans certaines centrales nucléaires. Un comble, après la crise énergétique associée à la guerre en Ukraine et aux tensions avec la Russie.

Cela s’explique aussi par le beau temps et par la présence de vent dans différentes régions, ce qui a aussi dynamisé la production d’énergies solaire et éolienne. Trois réacteurs nucléaires ont été éteints et trois autres pourraient suivre très vite.

Peut-on espérer une baisse des factures d’électricité ?

En été, les chauffages sont éteints et comme les journées sont longues, les lumières sont plus rarement allumées. Cela contribue aussi à limiter les besoins des Français en électricité par rapport à la période hivernale. Forcément, les factures peuvent baisser en raison d’une baisse de consommation, mais si le montant des factures est lissé sur l’année, cela ne change pas grand-chose pour beaucoup de foyers qui consomment plus en hiver… Et donc, paient plus.

Mais les tarifs négatifs de l’électricité vont-ils se traduire en baisse du prix de cette énergie pour les particuliers ? Malheureusement, cela ne devrait pas être le cas à court terme. Tout d’abord parce que les tarifs sont encadrés par les pouvoirs publics, qui les rectifie seulement une fois par trimestre : au mieux, la facture pourrait baisser en septembre, mais ce ne sera sans doute pas le cas. « Le tarif réglementé est actuellement calculé sur la base des prix de marché des deux dernières années » a expliqué Sylvain Le Falher, cofondateur de Hello Watt, au site Boursorama. Autrement dit, si vous êtes client d’EDF au tarif réglementé, vous allez devoir encore patienter avant de voir une baisse apparaître sur votre facture d’électricité.

Illustration : Dall-E

Une baisse promise par Bruno Le Maire

Cependant, selon la Bourse européenne de l’énergie, le prix de l’électricité en France devrait baisser d’environ 28% en 2025. Si la tendance se confirme, l’année prochaine, des baisses pourraient apparaître sur les factures d’électricité des Français.

En parallèle, Bruno Le Maire, l’actuel ministre de l’Économie, a annoncé récemment une réduction « de 10 à 15% des factures d’électricité dès l’hiver prochain ». Le problème, c’est qu’il s’agit d’une promesse électorale en vue des Législatives à venir. Rien ne dit que le gouvernement sera encore en mesure de tenir cette promesse après les élections en fonction des résultats.

En résumé, la possibilité d’une baisse du montant des factures d’électricité est sur la table, et la conjoncture actuelle semble le permettre. Mais il ne faut vraisemblablement pas s’attendre à un miracle : si baisse il y a, ce ne sera pas avant 2025. D’ici là, les factures vont rester salées, tout du moins du côté d’EDF : il reste la solution d’aller voir du côté des autres fournisseurs, qui proposent des tarifs actuellement avantageux. Mais gare aux fluctuations !