Elon Musk continue de montrer que la qualité de gestion de X, ex-Twitter, laisse franchement à désirer. L’entreprise du milliardaire réclame désormais de l’argent à certains employés qu’elle a licenciés, sous prétexte qu’elle les aurait trop payés.
On parle un peu moins des déboires financiers de X, le réseau social connu auparavant sous le nom de Twitter. Cependant, cela ne veut pas dire qu’elle croule sous les billets verts aujourd’hui… D’autant plus qu’à en croire une affaire qui fait parler d’elle en Australie, l’entreprise détenue par Elon Musk chercherait à récupérer de l’argent qui aurait été versé en trop à certains anciens salariés au moment de leur licenciement.
Jusqu’à 70 000 dollars donnés en trop aux employés virés
C’est le Sydney Morning Herald, un média australien, qui a été parmi les premiers à parler de cette affaire. Et pour cause, elle concerne d’anciens employés australiens de X : au moins six d’entre eux ont été contactés par le réseau social récemment.
X leur demande de rembourser un trop-perçu dont le montant varie entre 1500 et 70 000 dollars. Et le comble, c’est que la faute incombe entièrement à l’entreprise : Cette dernière a fait une erreur de taux de change entre le dollar américain et le dollar australien au moment de verser à ses ex-employés leur « rémunération en espèces différée sous la forme d’actions émises à l’intention des employés lorsqu’ils ont rejoint Twitter ». Le service compatibilité aurait versé une somme 2,5 fois supérieure à la valeur réelle des actions en question. Précision importante : l’erreur date de janvier 2023, mais l’entreprise ne s’en est rendu compte que récemment.
« Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous rembourser »
C’est ainsi qu’il y a quelques semaines, au moins une demi-douzaine d’Australiens ont reçu un courrier de X, cherchant à régler la situation à l’amiable. « Nous avons appris que vous avez reçu un important trop-perçu par erreur en janvier 2023 », annonce la missive. « Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous rembourser dès que possible. »
En apparence, la demande est cordiale. Mais en pratique, elle ne l’est pas vraiment, ce qui n’est pas très étonnant compte tenu des sommes engagées dans l’affaire. Ainsi, si les anciens employés décident de ne pas coopérer à l’amiable, Twitter Australia Holdings Pty Ltd se réserve le droit d’ouvrir une procédure pour le recouvrement du trop-perçu « avec intérêt ». La demande à l’amiable ne tient pas compte des intérêts en question.
Une affaire qui pose question sur la gestion de X
Forcément, cette affaire pousse de nombreux observateurs à s’interroger sur la manière dont la comptabilité et les ressources humaines sont gérées au sein de X. D’autant plus que ce n’est pas la première fois qu’une mauvaise gestion des licenciements fait parler d’elle : récemment, l’entreprise a demandé à d’anciens employés de restituer leur ordinateur portable professionnel, près de 18 mois après avoir été mis à la porte. Certaines des personnes concernées ont expliqué avoir essayé de rendre leur machine plusieurs fois, sans y arriver, car X ne leur répondait pas.
Aux États-Unis, X fait également face à une action collective de près de 2200 anciens employés qui estiment que leur ex-employeur ne leur a pas versé l’intégralité de leurs indemnités de licenciement. Cela pourrait représenter jusqu’à 3,5 millions de dollars à verser si la société d’Elon Musk était effectivement condamnée. Pas de quoi redorer le blason du réseau social.