En parcourant nos colonnes lors des jours précédents, vous avez dû remarquer que nous étions quelques-uns à avoir fait le déplacement à Los Angeles pour assister, d’une part, au Summer Game Fest puis, dans un second, à l’événement des Play Days, une occasion de découvrir ce qui se fait en matière de jeux vidéo. Comme bien souvent, ce n’est pas que la foire aux AAA. Lorsque l’on se balade, on peut ainsi découvrir tout un tas de projets plus modestes mais aux idées toutes aussi brillantes. On ne se le cache pas : entre deux gros rendez-vous, c’est assez rafraîchissant, et c’est peut-être grâce à ça que l’on a découvert l’un des jeux vidéo les plus relaxants et les plus importants du salon californien : il s’appelle Aloft !

Aloft, une création aussi géniale que nécessaire qui nous a fait penser à plein de jeux à la fois

C’est donc dans le coin dédié à Level Infinite / Funcom que l’on a rencontré les développeurs, à l’accent canadien très chantant, de ce petit jeu vidéo qui n’a pas à rougir face aux grands. Franchement, d’un point de vue réflexif, Aloft n’a de leçon à recevoir de personne. Élaboré durant la pandémie, le jeu vidéo des équipes d'Astrolabe Interactive est un petit bijou d’écologie. Premièrement, l’un des principaux objectifs d’Aloft, c’est d’aider la nature à reprendre ses droits - un parallèle avec le jeu Terra Nil que l’on a évoqué avec les développeurs -, de rétablir un écosystème sain petit à petit pour, au final, soigner l’entièreté du monde et débarrasser la faune et la flore de la corruption. D’ailleurs, les développeurs se sont énormément reposés sur la narration environnementale pour apporter du corps à leur expérience. En fouillant bien, on trouvera des indices sur le mode de vie des précédentes générations, les événements qui se sont produits (origine de la corruption, ouragan central…) et bien d’autres.

En fait, tout est question d’apprentissage et de transmission dans Aloft : on découvre des recettes, on fabrique des choses, on enseigne la manière de les reproduire à l’aide d’une fonctionnalité… Forcément, la fabrication, ça va bien évidemment nous demander de glaner tout un tas de choses autour de nous, via la collecte de base, même s’il faudra aussi développer des outils pour se défendre et obtenir certaines denrées. À côté de ça, comme il s’agit d’un jeu à la fois de gestion et de survie, il faudra également construire des objets, des habitations ainsi que de la nourriture. Attention, cependant, tout se fait de manière écoresponsable puisqu’on ne prend pas plus que ce que la nature nous donne et, en contrepartie, on peut l’aide à produire davantage pour son propre développement (on coupe un arbre, on a de quoi en replanter deux) et aussi pour le nôtre qui est de l’aider à s’épanouir. À noter que ce cercle vertueux s’applique aussi à la faune et que les développeurs ont encore plein d’autres idées pour l’approche divertissante et écologique d’Aloft.

Un vent de liberté souffle sur le jeu vidéo : Aloft est le jeu cosy par excellence

Pendant notre échange, lorsque l’on a découvert le jeu, les développeurs n’ont pas vraiment cherché très longtemps pour décrire Aloft. En l’occurrence, ceux-ci le voient avant tout comme un jeu de survie « feel good », et ça le résume plutôt bien ! Au-delà de cette nature bien définie, le titre des équipes d'Astrolabe Interactive nous a fait penser à Outer Wilds. Bien sûr, il ne lui ressemble pas trait pour trait, mais on y retrouve ce côté aérien, ces indices narratifs disséminés dans l’environnement et ainsi qu’un étrange phénomène qui prend ici la force d’un ouragan géant… au beau milieu de ce royaume céleste - 20 segments répartis en cercles - perclus d’îles flottantes. Il est vrai que nous n’avons pas encore parlé de l’idée directrice d’Aloft mais il s’agit d’un jeu où l’on mène sa petite vie, tout en développant notre lopin de terre, en éliminant la corruption et en conduisant notre île volante (?!).

Oui, vous avez bien lu, c’est toute l’originalité d’Aloft, celle de pouvoir explorer un univers très vaste en craftant des voiles que l’on fixe ensuite sur notre île afin de pouvoir la diriger grâce à la direction et à la force du vent. Grâce à ça, on progresse d’île en île, on découvre de nouvelles ressources, données sur l’univers, recettes et conséquences de la corruption. Après ce qu’on vient de vous dire, vous comprenez que la recette la plus importante n’est autre que le tissu. Au cours de l’aventure, on met la main sur différents types qui permettent d’améliorer les voiles et de renforcer notre planeur que même Link pourrait nous jalouser. Si l’ampleur de la tâche est conséquente, vous n’êtes pas seuls puisque Aloft est pensé pour être une expérience collaborative où l’on construit ensemble mais où l’on combat aussi la corruption côte à côte jusqu'à 8 joueurs.

Oui, il y a tout de même un peu d’action dans Aloft puisqu’on aura de petits objectifs à remplir pour éliminer la corruption, c’est aussi un moyen de se renforcer et d’obtenir de nouveaux coups à insérer dans sa panoplie ! Au lancement de l’accès anticipé, en octobre, vous verrez qu’il y a toujours de quoi faire et qu’on enchaîne les tâches reposantes et satisfaisantes pour améliorer son île et y construire de nombreuses choses afin d'en faire un havre de paix. Pas de doute, Aloft a tout de l’expérience feel good et si l’on en a un peu plein la tête des AAA, c’est le genre de bouffées d’air frais qu’on apprécie de découvrir, et ça nous a clairement intrigués ! Si vous aussi vous êtes curieux, il faut savoir qu’une démo est d’ores et déjà disponible sur Steam.