Garou : Mark of the Wolves, c’est l’un des jeux de combat les plus cultes de tous les temps. Comme Street Fighter III Third Strike, il fait partie de ces titres de la fin des années 90 boudés par le grand public, mais reconnu par la communauté du versus fightning par la qualité de ses mécaniques et la beauté de ses graphismes en pixel art très détaillés.

Si le studio SNK est revenu en force ces dernières années avec la saga King of Fighters, il était temps de faire revivre sa série de jeux de combats la plus connue, à savoir Fatal Fury. Dans le cadre du Summer Game Fest, j’ai pu jouer à Fatal Fury : City of the Wolves, suite de Garou, et même si je ne suis pas le plus grand des experts en jeu de combat, ce que j’ai vu m’a vraiment donné envie.

Une nouvelle approche graphique pour la saga

Sans trop de surprise, City of the Wolves reprend les bases de la série Fatal Fury, à savoir des combats en un contre un en 2D où chaque personnage a ses propres combos et autres techniques uniques. Là où cette suite révolutionne vraiment la saga, c’est qu’elle propose des graphismes en 3D modernes. Et si King of Fighter XIV et XV ont été largement critiqué pour leurs techniques, SNK semble avoir bien compris la leçon pour cet épisode.

Disons-le clairement, Fatal Fury : City of the Wolves est un beau jeu de combat par son rendu graphique qui mise sur un style bande dessinée avec beaucoup d’effets spectaculaires. Plus que jamais, les personnages ont fait l’objet d’un soin particulier pour leur modélisation et leurs animations pour en mettre plein la vue… et ça marche ! Après, il ne faut pas trop regarder dans le détail, car on voit vite que les spectateurs dans la foule sont évidemment assez basiques, mais ça c’est normal.

Rendre Fatal Fury plus accessible

Visuellement c’est bien beau tout ça, mais manette en main, qu’est-ce que ça donne tout ça ? Comme d’habitude avec Fatal Fury, chaque personnage a ses propres combos et techniques spéciales qui le démarquent des autres. Pour ce qui est des mécaniques originales, on retrouve le REV system qui s'active dès le début du combat et qui offre des options offensives uniques. REV Arts, REV Accel, REV Blows... tous ces coups peuvent être utilisés grâce à la jauge dédiée pour. Mais évidemment, les systèmes iconiques de la franchise font leur retour comme les Attacks, Just Defense, Braking ou encore Dodge Attacks, même s'ils ont eu droit à quelques évolutions. Dit comme ça, tout cela peut être déroutant pour un nouveau joueur tant le jeu propose différentes mécaniques et autres jauges, mais rassurez-vous, les développeurs ont pensé à tout.

Si tout cela peut paraître compliqué pour les débutants, on sent que City of the Wolves a bien observé ce qu’avait fait Street Fighter 6 pour décliner l’une de ses idées centrales… à sa sauce. Ainsi, le titre de SNK propose deux types de gameplay : l’arcade style qui correspond à la façon traditionnelle de jouer à un jeu de combat et le smart style qui se destine plutôt aux débutants. Concrètement, deux boutons permettent de faire deux combos différents, tant que l’une des touches sert pour les attaques spéciales qui sont différentes en fonction de la direction choisie. Une manière de rendre le gameplay exigeant des jeux de combat bien plus accessible pour attirer un nouveau public. Cependant, contrairement à SF6, les combos manuels en Arcade Style ou en automatique en Smart Style font le même nombre de dégâts. En réalité, le Smart Style est seulement pénalisé car il n’a pas accès à certaines mécaniques du jeu. Une approche différente de Street Fighter donc, mais qu’on espère autant équilibrée.

Après une première prise en main, Fatal Fury : City of the Wolves m'a charmé par son style graphique et son gameplay toujours aussi solide. Quel plaisir de voir la prestigieuse saga de SNK revenir en mettant l'accessibilité pour les joueurs à l'honneur. Désormais, on a hâte de savoir quels sont les prochains personnages du casting et surtout de connaître la date de sortie pour le retour de Fatal Fury.