Nicole Belloubet, Ministre de l’Éducation interdit les portables dans les collèges dès la Rentrée 2024

La rentrée scolaire 2024 aura une saveur bien différente pour les élèves des 101 collèges de l’hexagone. En effet, la Ministre de l’Éducation nationale a décidé d’expérimenter pour 1 collège de chaque département que compte la France métropolitaine la confiscation du smartphone de manière systématique et quotidienne pour tout élève.

Il faut dire que la présence de téléphones portables puis de smartphones est une véritable Arlésienne dans le monde de l’éducation. Avec le recours massif au réseaux sociaux ces dernières années, cet outil de télécommunication est devenu le vivier de toutes les envies et de tous les vices.

Cyberharcèlement, insultes, fakes news et bien d’autres mauvaises habitudes viennent se nicher dans les smartphones des jeunes adolescents de tous poils. Déjà interdits en 2018, les smartphones font pourtant de la résistance dans les salles de cours et durant les moments de récréation.

C’est face à ce constat d’échec de la mise en place de cette interdiction que Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation nationale, a décidé d’opter pour la confiscation des smartphones de manière quotidienne.

La mécanique que la ministre a mis en avant est simple : chaque matin, le smartphone de chaque élève sera confisqué, puis rendu en fin de journée.

L’objectif de cette manœuvre est de pouvoir octroyer une “pause numérique” aux élèves afin de faciliter la concentration durant les cours et la socialisation pendant les moments de pause.

Est-ce que cela fonctionnera ? Est-ce qu’il sera possible d’enrayer la machine du cyberharcèlement ? Le concept a déjà été testé Outre-Atlantique et les résultats obtenus sont particulièrement encourageants.

L’interdiction des smartphones au collège : des résultats au-delà de toute espérance

C’est dans le Connecticut, un État situé proche de New York, dans le Nord-Est des État-Unis, que l’expérimentation a pris place. Au Illing Middle Hight School, chaque élève doit impérativement ranger son smartphone dans une pochette à fermeture magnétique.

Cette pochette Yondr est ainsi complètement close du début à la fin des cours, empêchant toute utilisation du smartphone durant la durée complète du temps de classe. Ce n’est qu’avec un badge, disponible uniquement à la fin des cours, que la pochette rend de nouveau le smartphone accessible.

Bien entendu, face à une telle décision, les premières réactions furent hostiles, que ce soit des premiers intéressés ou de la part de leurs parents, inquiets de ne plus pouvoir joindre à n’importe quel moment leur progéniture.

Cependant, après quelques semaines et les symptômes de manque passés, des effets positifs se sont fait ressentir chez les élèves. Une meilleure concentration, des échanges de qualité, une hausse de la participation en classe, des conflits en baisse, bref, l’absence de smartphones a permis de renouer les liens sociaux directs entre les différentes personnes.

De même, en matière de contexte purement éducatif, les professeurs ont pu constater une meilleure écoute de la part des élèves.

Bien qu’il y ait eu des tricheries de la parts d’élèves n’ayant pas voulu jouer le jeu et des personnes ayant manifesté de l’anxiété du fait du manque de leur dose quotidienne de réseaux sociaux, les bénéfices apparaissent comme largement supérieurs aux inconvénients engendrés par cette décision.

Et c’est ce que recherche la ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, dans son expérimentation qui prendra place dans au moins 1 collège par département d’ici à la rentrée scolaire 2024.