Alors que Samsung, Apple, Google, Honor, Huawei et bien d’autres marques se font la course au meilleur smartphone pour la photo, un détail empêche une véritable progression…
La qualité des photos capturées avec les smartphones stagne
Le volet photo compte souvent parmi les principaux arguments des marques pour vendre leur smartphone. Bon nombre de photophones n’ont pas grand chose à envier aux appareils photos. Avec les meilleures références, il devient presque impossible de rater un cliché, que ce soit de nuit, en contre-jour, de près ou de loin.
Parmi les photophones les plus performants du marché, on retrouve des références telles que le Samsung Galaxy S24 Ultra, l’iPhone 15 Pro Max, le Honor Magic 6 Pro, le Google Pixel 8 Pro et plus récemment le Huawei Pura 70 Ultra, que j’ai pu tester récemment. Dxomark le classe d’ailleurs comme étant le meilleur photophone actuellement disponible. Il faut dire qu’il ne manque pas de qualité, et son capteur principal de 1 pouce permet de capturer un nombre important de détails et de lumière.
Seulement, chaque année, il devient de plus en plus difficile de discerner les évolutions en matière de photophone sans comparer directement les nouveaux modèles avec leurs prédécesseurs. Les changements notables se limitent la plupart du temps à de subtiles modifications de la plage dynamique, une légère augmentation des détails lorsque la résolution de sortie de l'image est augmentée, et parfois des ajustements dans l'interprétation des tonalités.
La majeure partie de l’évolution d’une année sur l’autre est généralement opérée par l’intelligence artificielle. Celle-ci est sans cesse développée et influe désormais grandement sur la qualité des photos. Il n’est pas rare d’obtenir des clichés assez différents de ce que l’on voit. Dès qu’un cliché est capturé, l’IA repasse systématiquement dessus.
L’IA influe fortement sur le rendu des photos réalisées avec nos smartphones
Des modèles comme le Pixel 8 Pro, le Samsung Galaxy S24 Ultra et l'iPhone 15 Pro souffrent tous d'un traitement excessif des photos. Les images affichent souvent des couleurs sursaturées et des détails exagérés. C’est vrai, ça flatte la rétine, les couleurs sont éclatantes et ressortent bien sur les réseaux sociaux. Chose qu’on constate particulièrement sur les photos de ciel, qui devient bien plus bleu qu’il ne l’est vraiment ou sur les fleurs qui arborent des couleurs bien trop vives pour être vraies.
Cela se voit surtout chez Samsung où les couleurs ont tendance à être saturées. Même quand il fait gris, le ciel ressort bien plus bleu qu’il ne l’est et les couchers de soleil sont particulièrement flamboyants. Les clichés sont généralement esthétiques, mais ils perdent aussi en réalisme.
Ce n’est évidemment pas un cas isolé, les téléphones portables ont pour priorité de prendre des photos rapidement et de les traiter instantanément dans la galerie. Cela peut parfois se faire au détriment de la qualité, avec au final des photographies sur-traitées en termes de couleurs, de netteté et de contraste.
Les grands capteurs ne résolvent pas nécessairement le problème du traitement des images. Par exemple, le Xiaomi 13 Pro est équipé d’un capteur d’un pouce. Et alors que durant sa présentation, les développeurs avaient mis l’accent sur la naturalité de ses photographies, la netteté qu’il propose est au final assez artificielle et exagérée. Et malgré son capteur de 1 pouce, il n’a pas surpassé la concurrence.
Et il est fort à parier que le traitement IA continue d'influer sur le rendu de nos photos sur les prochains smartphones à venir...