À peine lancée, la nouvelle plateforme de streaming Max a déjà décidé d’augmenter le prix de ses abonnements sans publicité, provoquant des réactions mitigées. Warner Bros. Discovery a annoncé cette hausse juste avant la première de la saison 2 de "House of the Dragon" prévue pour le 16 juin. Dès le 4 juin, le tarif mensuel du forfait sans publicité aux États-Unis passe de 15,99 $ à 16,99 $, et l'abonnement annuel de 149,99 $ à 169,99 $. Le forfait "ultime" sans publicité augmente également d'un dollar par mois pour atteindre 20,99 $, et de 10 dollars par an, portant le coût annuel à 209,99 $. Le tarif de la version avec publicités reste inchangé à 9,99 $ par mois ou 99,99 $ par an. Ces augmentations visent à accélérer la rentabilité de la plateforme et à encourager les consommateurs sensibles aux prix à opter pour le plan avec publicités.

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Stratégies et perspectives de Max

Pour le premier trimestre de 2024, les revenus du segment streaming de Warner Bros. Discovery sont restés stables avec 2,46 milliards de dollars, avec un EBITDA (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) de 86 millions de dollars, en hausse par rapport aux 50 millions de la même période l’année précédente. Le directeur financier de l'entreprise, Gunnar Wiedenfels, a exprimé sa confiance dans la rentabilité continue liée aux consommateurs en 2024 malgré les investissements importants au lancement. Les augmentations de prix permettront à Max de continuer à investir dans leur programmation et d'améliorer l'expérience utilisateur, d'après le groupe. Pour attirer les utilisateurs, la plateforme met en avant des séries et films populaires comme "House of the Dragon", "The Penguin", "The Last Of Us", "Joker", "The Sex Lives of College Girls", ainsi que des événements sportifs en direct de la NBA, NHL et MLB...

Catalogue de la plateforme Max

Comparaison avec les autres plateformes de streaming

Contrairement à Max, les autres plateforme de streaming n'adoptent pas de stratégie de tarification agressive pour booster sa rentabilité. Netflix, cependant, n’exclut pas de futures hausses de prix. Son PDG, Greg Peters, a reconnu que les augmentations passées ont été mieux acceptées que prévu. Bien que les abonnés se plaignent, ils ne suppriment pas leur compte, surtout avec l’introduction d’un plan contenant de la publicité plus abordable. Peters a mentionné que cette démarche avait été mise en pause en 2023 grâce à la fin du partage de compte, permettant à Netflix d’accroître ses revenus.

Toutefois, la célèbre plateforme de streaming envisage de reprendre sa stratégie standard, laissant présager de futures hausses. En comparaison, Prime Video maintient une approche plus stable en matière de tarification, cherchant à attirer un large éventail d'abonnés avec une offre diversifiée en contenus. Bien que les coûts des abonnements grossissent, malgré les controverses, elles visent à renforcer l'investissement des plateformes dans une programmation de qualité. C'est en tout cas ce que répètent les géants de la SVOD. Dans le même temps, Netflix et Prime Video surveillent attentivement leurs propres stratégies tarifaires pour rester compétitifs dans un marché du streaming en constante évolution.