Les voitures électriques sont-elles vraiment plus propres que les voitures à essence ? Une étude révèle que oui, et ce, sur l'ensemble de leur cycle de vie. En revanche, le point de bascule varie selon les pays.
La voiture électrique est plus écolo
La voiture électrique s'impose petit à petit comme une solution d'avenir. Mais est-elle réellement plus écologique que son homologue à essence ? Une étude approfondie menée par Bloomberg New Energy Finance (BNEF) lève le voile sur cette question cruciale.
Contrairement aux idées reçues, l'impact environnemental d'une voiture électrique est bien moindre que celui d'un véhicule thermique, et ce, sur l'ensemble de son cycle de vie. Certes, la fabrication d'une voiture électrique, notamment de sa batterie, est plus énergivore. Mais une fois sur la route, les émissions de CO2 d'un véhicule électrique sont nettement inférieures à celles d'un véhicule à essence.
Selon l'étude de BNEF , les émissions de CO2 sur le cycle de vie d'une voiture électrique de taille moyenne sont inférieures de 27% à 71% à celles d'un véhicule thermique équivalent, sur une distance parcourue de 250 000 kilomètres.
Attention au "point de bascule" variable selon les pays
Le "point de bascule", c'est-à-dire le moment où l'empreinte carbone d'une voiture électrique devient inférieure à celle d'une voiture à essence, varie selon les pays. Aux États-Unis, ce point est atteint après seulement 41 000 kilomètres parcourus, soit environ deux ans d'utilisation. En Chine, en raison d'un mix énergétique plus carboné, il faut compter 118 000 kilomètres, soit une dizaine d'années.
Toutefois, ces chiffres sont amenés à évoluer favorablement, grâce à la décarbonation progressive des réseaux électriques et aux avancées technologiques dans la fabrication des batteries. La Chine est notamment devenue un des leaders des énergies renouvelables.
Le recyclage des batteries, qui permet de récupérer jusqu'à 95% des matériaux, contribue également à réduire l'impact environnemental des voitures électriques. De plus, la relocalisation de la production de batteries, encouragée par des mesures comme l'Inflation Reduction Act aux États-Unis, limite les émissions liées au transport des composants.
En Europe et en particulier en France, c’est exactement la même chose. L’industrie des batteries est en train de se développer à grands pas, nous rendant moins dépendants des pays hors UE.
C’est donc la fin du pétrole ?
Face à l'essor de la voiture électrique, les compagnies pétrolières elles-mêmes anticipent une baisse de la demande de pétrole dans le secteur des transports. Selon les prévisions de BP, la demande mondiale de pétrole pourrait chuter de 80% d'ici 2050 dans le scénario le plus extrême, ou de 10% dans le scénario le plus conservateur.
Conscientes de cet enjeu, les compagnies pétrolières diversifient leurs activités en investissant dans les énergies renouvelables. Cependant, ces investissements restent insuffisants selon l'Agence Internationale de l'Énergie, qui préconise d'y consacrer 50% des dépenses d'investissement totales. La multinationale française Total en est le parfait exemple. Les investissements dans les énergies renouvelables sont colossaux, que ce soit en France, mais surtout à travers le monde.
Malgré les résistances au changement, l'avenir de l'automobile semble bel et bien électrique. Les voitures électriques sont non seulement plus propres que les voitures à essence, mais elles offrent également de nombreux autres avantages, tels que des coûts d'entretien réduits et une expérience de conduite plus silencieuse et agréable.