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Près de 3 ans après le succès du “Polar Express”, Robert Zemeckis remettait le couvert avec un nouveau long-métrage en performance capture, mais ce dernier n’a jamais connu le succès malgré un pelleté d’acteurs de renom !
Le futur du cinéma
Après l’énorme succès rencontré par son précédent long métrage, "Le Pôle Express", Robert Zemeckis s’est mis en tête de conserver la recette pour un nouveau projet. Dans un registre fantastique et financé à hauteur de 150 millions de dollars, “La Légende de Beowulf”, sorti en 2007, ne vous dit peut-être rien, malgré ses grandes têtes d’affiche. De fait, en plus du nom de Zemeckis, figuraient également ceux d’Anthony Hopkins et Angelina Jolie, alors toujours très actifs dans le cinéma.
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Ce film s’inscrit dans une nouvelle mouvance du réalisateur qui, après ses succès tels que Retour Vers le Futur ou encore Forrest Gump, souhaitait maintenant se dédier entièrement à la technologie du performance capture. Cette pratique, ultérieure à la motion capture (qui enregistre uniquement les mouvements d’un objet ou d’une personne), permet ici d’également capter les traits du visage, restituant fidèlement le jeu d’un acteur. Zemeckis estimait que cette technologie représentait l’avenir, théorie plus tard confirmée par le succès d’Avatar, l’épopée de science-fiction de James Cameron. Un succès que ne connaîtra jamais la légende de Beowulf.
![Un naufrage colossal : 17 ans après la sortie de ce film à 150 millions de dollars, presque tout le monde l’a oublié. Même son réalisateur et son casting ne l’ont pas sauvé ! Un naufrage colossal : 17 ans après la sortie de ce film à 150 millions de dollars, presque tout le monde l’a oublié. Même son réalisateur et son casting ne l’ont pas sauvé !](https://image.jeuxvideo.com/medias-md/171740/1717404624-8168-artwork.jpeg)
Erreur de parcours
En effet, contrairement aux Na’vi de Pandora, les créations de Zemeckis n’étaient clairement pas aussi convaincantes. Si le modèle de Tom Hanks dans Le Pôle Express est tout à fait reconnaissable, ceux d’Angelina Jolie et Anthony Hopkins dans La Légende de Beowulf devaient être les plus réalistes possibles, au point de tomber dans la fameuse “uncanny valley” (vallée étrange). En plus de sa technique pas ou peu aboutie, le titre souffre de dichotomie entre son fond et sa forme. Là où ces graphismes fonctionnaient avec une histoire légère dans son long-métrage de Noël, l’harmonie est nettement plus complexe avec un scénario bien plus sombre et adulte. Une divergence rapidement mise au pilori par les critiques de l’époque, ne conservant du film qu’une impression de démonstration technique.
Ne rapportant finalement que 196 millions de dollars au box office, cette expérience n’a pas empêché Zemeckis d’expérimenter davantage, exploitant de nouveau cette technologie en 2010, dans “Le Drôle de Noël de Scrooge”, avec Jim Carrey dans le rôle d’Ebenezer Scrooge - cette fois avec plus de succès. La Légende de Beowulf héritera tout de même, de son côté, d'un jeu dérivé : La Légende de Beowulf : Le Jeu, disponible sur PlayStation 3, Xbox 360, PlayStation Portable et PC.