Le paysage de l'informatique d'entreprise évolue, et une tendance émerge clairement : de nombreuses entreprises reprennent le contrôle de leurs infrastructures en abandonnant le cloud.
Adieu le cloud : quand les entreprises rapatrient leurs infrastructures
Le cloud computing a longtemps été perçu comme la panacée pour les entreprises, offrant la possibilité d'accéder à des services et à une infrastructure évolutifs sans les tracas de la maintenance des serveurs. Cependant, une tendance émergente, avec un nombre croissant d'entreprises décidant de rapatrier leurs services et données vers des infrastructures locales.
Les entreprises qui ont choisi de rapatrier leurs infrastructures ont invoqué diverses raisons pour justifier leur décision. Parmi celles-ci, les problèmes de sécurité et les attentes élevées non satisfaites ressortent comme des préoccupations majeures. En effet, 33 % des entreprises ont cité des problèmes de sécurité comme facteur déterminant, tandis que 24 % ont déclaré que leurs objectifs initiaux n'avaient pas été atteints.
L'un des facteurs les plus significatifs derrière le mouvement de rapatriement est le coût élevé associé au cloud computing. Pour 43 % des entreprises interrogées, le coût final de la migration vers le cloud s'est avéré plus élevé que prévu. Malgré l'idée répandue selon laquelle le cloud permettrait des économies, de nombreuses entreprises ont constaté que ce n'était pas le cas, remettant ainsi en question la viabilité économique du modèle cloud pour leur activité.
Défis à relever pour les entreprises
Le retour vers des infrastructures locales n'est pas sans ses défis. Les entreprises doivent désormais gérer de près leur infrastructure, assurer la sécurité de leurs données et services, et effectuer une analyse minutieuse des ressources matérielles nécessaires. Tout cela implique des coûts supplémentaires en termes de personnel qualifié et de gestion des ressources, ce qui nécessite une réévaluation des stratégies à long terme.
Un exemple notable de ce mouvement de rapatriement est celui de David Heinemeier Hansson, créateur de Hey et Basecamp. Il a récemment décidé de rapatrier ses services vers des infrastructures locales en raison de coûts associés au cloud. Ce mouvement s'est avéré être un succès pour son entreprise, soulignant ainsi les avantages potentiels du rapatriement pour certaines organisations.
Bien que de nombreuses entreprises choisissent de rapatrier leurs infrastructures, cela ne devrait pas avoir un impact significatif sur des géants du cloud comme Amazon Web Services ou Microsoft Azure. Ces entreprises se tournent de plus en plus vers des domaines tels que l'intelligence artificielle, où la demande de services cloud reste forte, assurant ainsi leur position dominante sur le marché.
La tendance du rapatriement vers des infrastructures locales souligne les limites du modèle de cloud computing pour certaines entreprises. Alors que la sécurité, les coûts et les performances deviennent des préoccupations majeures, de plus en plus d'entreprises envisagent de revenir à des solutions d'infrastructure locales pour répondre à leurs besoins spécifiques.