En parallèle de l'autorisation ces programmes, Apple a aussi revu sa politique sur les super-app ainsi que ses règles pour les services de streaming musical.
Les nostalgiques en émoi
La semaine dernière, Apple a annoncé des changements majeurs sur ses directives pour l'App Store, ouvrant la porte à de nouvelles catégories d'applications (dont les très attendus émulateurs) et assouplissant ses règles pour les services existants. Cette décision, qui intervient après des années de critiques et de pressions de la part des régulateurs et des développeurs, représente un tournant important pour nous autres utilisateurs ainsi que pour la pomme.
Globalement, l’arrivée des émulateurs de jeux rétro est une victoire pour les nostalgiques qui rêvaient de retrouver les jeux de leur enfance sur iPhone. En parallèle, pour les développeurs d'émulateurs, c'est aussi une nouvelle opportunité de toucher un large public et de générer des revenus grâce à des achats in-app. Cependant, il est important de noter que seuls les jeux libres de droits ou dont les droits ont été obtenus par les développeurs pourront être proposés sur l'App Store.
Cela soulève la question de savoir si n'importe qui peut publier un émulateur de jeu ou si seules les entreprises qui détiennent les droits des jeux distribués pour cet émulateur peuvent le faire. Car oui, depuis le tout premier iPhone, les développeurs ont trouvé des moyens de distribuer des émulateurs de jeux aux utilisateurs d'iOS. Et même si les directives de l'App Store n'ont jamais autorisé ce type de programme, certains développeurs réussissent déjà depuis un bon moment à contourner le processus d'examen d'Apple en déguisant leurs applications et en y dissimulant des émulateurs. On peut donc facilement imaginer que les choses vont considérablement évoluer.
Apple change tout
À côté de ça, Apple a aussi clarifié la situation des super apps, ces applications tout-en-un qui combinent une multitude de services comme la messagerie, les réseaux sociaux, le paiement mobile et bien plus encore. Désormais, les mini-jeux et mini-apps au sein de ces applications devront utiliser HTML5, ce qui signifie qu'ils ne pourront pas bénéficier des mêmes fonctionnalités que les applications natives. Cette décision vise à limiter la puissance des super apps et à garantir un environnement concurrentiel équitable.
Enfin, Apple a également assoupli ses règles pour les services de streaming musical en Europe, à la suite d’une décision de la Commission européenne. Ces services peuvent désormais inclure des liens vers des options d'achat externes et mentionner des informations tarifaires. Cela permettra aux utilisateurs de comparer les prix et de choisir l'option la plus avantageuse.
De plus, les développeurs pourront inviter les utilisateurs à fournir leur adresse e-mail pour recevoir un lien vers le site web du développeur et acheter du contenu musical numérique. Néanmoins, et même si ces changements constituent un pas important vers l'ouverture de l'App Store, il reste encore des points à éclaircir. La question des commissions prélevées par Apple sur les achats effectués via des liens externes est, notamment, toujours d'actualité.