La toute première publication des chapitres de Dragon Ball remonte à novembre 84. C'est à cette date-là que le manga d'Akira Toriyama s'est fait connaître dans tout l'archipel. Pour autant, quelqu'un savait déjà qui était le protagoniste du manga... grâce à un dessin de Toriyama lui-même.
L'un des premiers dessins Dragon Ball
Il a fallu attendre la mort d’Akira Toriyama, considéré comme le “père” des shônen, pour découvrir l’un de ses premiers dessins sur Dragon Ball. C’est CBC News, un média japonais, qui rapporte être allé interviewer Tatsuyoshi Nagata. Il est le propriétaire d’un restaurant de nouilles à Nagoya, l’une des grandes villes du Japon. De son vivant, le mangaka aurait été un fidèle client de celui-ci, depuis les années 80. C’est précisément en 1984, à quelques mois de la sortie du premier chapitre de Dragon Ball dans le Weekly Shonen Jump, Tatsuyoshi Nagata se souvient :
Lorsque le Dr Slump a terminé, il y a eu une pause, n'est-ce pas ? Il réfléchissait à ce qu'il allait faire ensuite et est allé en Chine pour chercher du matériel. À son retour, il a dit : " C'est le prochain ". Je lui ai demandé de le dessiner. Il me l'a dessiné alors que Dragon Ball n'était pas encore sorti dans le monde entier.
En résulte le dessin de Son Goku enfant, signé de la main de Toriyama quatre mois avant la publication du premier chapitre de Dragon Ball.
Avant Dragon Ball, Dr. Slump
Depuis, le dessin fait désormais partie des murs. Si c’est le premier croquis Dragon Ball du restaurant, ce n’est certainement pas le dernier… ni même le premier de Toriyama. Grâce au reportage de CBC News, ce sont cinq dessins qui sont encadrés dans le restaurant de nouilles. On aperçoit Goku jeune et Goku adulte, mais aussi Arale Norimaki : c’est la protagoniste de Dr. Slump, l’œuvre qui a précédé Dragon Ball et qui a connu un certain succès… même au-delà du monde du manga.
De fait, c’est le papa de Mario qui explique s’être inspiré de Dr. Slump pour le passage en trois dimensions de son plombier moustachu. C’est en prenant en exemple Arale, et notamment lorsqu’elle court, que Miyamoto a décidé du point de gravité de Mario de telle manière à ce qu’il ait le “bon sens du poids dans le corps”.
Akira Toriyama avait donc déjà inspiré de grands noms sans Dragon Ball. En 1984, son travail valait déjà d’être installé au mur. 40 ans plus tard, et un mois après sa mort,il est facile de s’accorder sur une chose. Que désormais, le travail de Toriyama vit dans le cœur de tout le monde et qu’il n’a plus besoin de présence matérielle pour que l’on se souvienne de lui.