Netflix n’est pas dupe face à l’engouement suscité par le cinéma coréen ainsi que les k-dramas, et mise en conséquence dessus pour séduire toujours plus d’abonnés. Après le film post-apocalyptique Badland Hunters et en attendant la saison 3 de Sweet Home et The 8 Show, le service SVOD s’intéresse de près à un manga de science-fiction horrifique. La série originale Parasyte : The Grey ne désire qu’une seule et unique chose… scotcher une audience captive à son siège !
Tout savoir sur la série Parasyte The Grey
Parasyte : The Grey est une série coréenne en six épisodes inspirée du manga culte Parasite écrit et illustré par Hitoshi Iwaaki, et prépublié entre 1988 et 1994 dans les magazines Morning Open Shūkan puis Afternoon aux éditions Kōdansha. Réalisée par Yeon Sang-ho (un cinéaste devenu mondialement célèbre pour le film "Dernier train pour Busan"), cette nouvelle adaptation promet une approche inédite de l'œuvre "papier".
Ce Netflix Original s'inspire certes du matériau source, mais il étend l'univers du manga à la Corée du Sud à travers une intrigue qui se veut différente de celle du manga ainsi que de l'adaptation cinématographique japonaise réalisée en 2014-2015 par Takashi Yamazaki (Godzilla Minus One). La série peut ainsi explorer de nouvelles thématiques, à commencer par la peur de l'autre, la solitude et la survie au sein d'un environnement hostile.
Dans un monde où des créatures extraterrestres parasites prennent possession des corps humains, Jeong Su-in se retrouve infectée par l'un d'entre eux. Contrairement à ses congénères qui dévorent le cerveau de leurs hôtes, il s'installe dans son bras et développe une étrange relation symbiotique avec elle. La jeune femme et son "locataire" indésirable vont apprendre à coexister et coopérer pour survivre dans une société où les humains traquent sans relâche les parasites.
Le casting principal de la série Parasyte The Grey : Jeon So-nee (Soulmate), Koo Kyo-hwan (Kill Boksoon, Peninsula) et Lee Jung-hyun (Peninsula)
La série Parasyte : The Grey sort sur Netflix le 5 avril 2024.
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Le kdrama Netflix "de genre" par excellence
Mon rapport à l'audiovisuel sud-coréen a drastiquement évolué au cours de ces dernières années. Moi, qui autrefois regardais exclusivement les chefs d'œuvre incontestés des plus grands réalisateurs du pays, suis tombé volontairement en amour des kdramas sans souhaiter en réchapper un jour. J’ai depuis regardé bon nombre de séries, notamment sur Netflix, et ainsi pu découvrir un 7e Art, une langue, une culture… en bref un pays à la richesse jusqu'ici insoupçonnée pour moi. J’ai baissé ma garde devant le drame romantique "Doona !". J’ai ri à chaudes larmes devant "It’s okay not to be okay". J’ai fait appel à mon sens aiguisé de la justice devant "My Name". En 2024, je vibre au côté de Jeong Su-in dans "Parasyte : The Grey".
Trêve de suspense ! Il est grand temps de cracher le morceau. J’ai passé un excellent moment devant ce Netflix Original “Made in South Korea”. Que dis-je ! Je n’ai pas vu le temps passé devant cette première saison. Six épisodes est un format qui me convient parfaitement et qui permet aux auteurs de développer une intrigue et des personnages sans étirer le concept jusqu'à l'indigence. En parlant des personnages, les acteurs et actrices qui leur donnent vie à l’écran semblent investis d’une mission sacrée. Ils sont convaincus et donc convaincants à mes yeux de cinéphage. Leurs performances ne sont en rien une surprise, mais il est toujours plaisant de retrouver des interprètes talentueux, dont on salue régulièrement le travail, sur un projet qui se donne les moyens de ses ambitions.
OK, Parasyte : the Grey n’est pas exempt de défaut, loin s’en faut, mais ce kdrama fait tout son possible pour concrétiser sa vision tout en respectant le matériau source. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il y parvient haut la main. Ce Netflix Original réussit un “ultimate split” (ou grand écart) dont même le maître Jean-Claude Van Damme ne serait pas peu fier. D’un côté, il transcende le manga d’Hitoshi Iwaaki en faisant traverser la Mer du Japon à son univers, ce qui permet aux fans d’en découvrir une autre facette. De l'autre, il en ouvre les portes aux profanes avec son histoire captivante et pleine de suspense.
Cette adaptation sud-coréenne ouvertement libre n’a rien à envier à son aïeule japonaise. Le scénario m’a tenu en haleine tout au long des six épisodes avec ses personnages qui gagnent en profondeur et qui sortent rapidement des archétypes qui les ont vu naître. Puis, Parasyte : The Grey est une œuvre chorale où la fonction sujet est partiellement partagée par la “proie”, la “chasseuse” et la “victime” collatérale, ce qui multiplie à bon escient les points de vue. Le reste du casting n’est pas en reste, et ajoute ce grain de sel qui épice une épopée fantastique et horrifique.
Rappel important, ce n’est clairement pas une série à mettre devant tous les yeux, et le “déconseillée aux moins de 16 ans” n’est pas là à titre indicatif. Tout comme son pendant nippon en prises de vues réelles, ce drama coréen est par essence gore et ne lésine jamais sur l’hémoglobine pour illustrer la violence des affrontements qui jalonnent l'épopée de Jeong Su-in. Les scènes d’action, qui sont pour la majorité d'entre elles rondement menées, exploitent à merveille les singularités physiques des humains infectés. Il n’en demeure pas moins que certains effets spéciaux se démarquent par un manque de finition notable, mais cela reste vraiment à la marge. Ce serait bouder son plaisir que de s’attarder sur ces quelques anicroches visuelles qui n’enlèvent rien aux qualités d'une série qui donne sans rien attendre en retour.
Parasyte : The Grey peut se vanter d'offrir une “saveur unique” à l’heure des contenus calibrés pour plaire au grand public. Ce Netflix Original est à conseiller aux fans de kdrama, de cinéma de genre et aux curieux de tous horizons. Foncez !
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